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La plus vivante des encyclopédies universelles


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QUEANT Olivier (27/02/1898-12/03/1988) Rédacteur à L’Illustration et Directeur de Plaisir de France

Olivier Quéant participe à la Première Guerre mondiale, en s’engageant à seulement dix-sept ans. Après le conflit, un premier emploi à la Compagnie Transatlantique lui apporte une compétence reconnue en matière de techniques maritimes, ce qui lui ouvre les portes de plusieurs publications auxquelles il collabore, en France et à l’étranger. Il est nommé chef de cabinet du ministre de la marine marchande, Louis Rollin. La promotion faite par L’Illustration, lors du lancement du paquebot Normandie le conduit à prendre en main les destinées de Plaisir de France, la revue lancée le 1er 1934 par Le Rayonnement français, une filiale de la société Baschet et Cie. De 1936 à 1968, il en sera le directeur et rédacteur en chef, ce dernier poste ayant été aussi dévolu à Roger Baschet, neveu de René Baschet, jusqu’en 1943.

Sous sa direction, Plaisir de France devient, avant et après la Seconde Guerre mondiale, l’une des plus prestigieuses revues françaises, témoignage de la création dans les domaines artistiques et culturels français, mais aussi des trésors d’art du monde entier. Autour de cette revue visuelle, réputée pour sa qualité graphique, qui est transformée en Images de France, de 1939 à 1944, pour cause de conflit, Olivier Quéant sait attirer quelques-uns des plus grands écrivains français. En 1974, Plaisir de France fusionne avec Connaissance des Arts qui maintint pendant quelque temps le sous-titre.

Olivier Quéant donne quelques articles à L’Illustration, comme sa "Lettre ouverte à la compagnie du chemin de fer métropolitain, pour un « code de la foule » en métro", illustré de sept dessins de Paul Jarach (17 octobre 1942). Décoré de la Légion d’honneur, de l’Ordre du mérite et de la Croix de Guerre, Olivier

Quéant est décédé à Saint-Nom-la-Bretèche où il s’était retiré.

QUILLARD Pierre (1864-1912) Actif : 1897-1912

Pierre Quillard est à la fois écrivain, journaliste, poète et historien social, en même temps que polémiste. Durant son séjour à Constantinople, en tant que professeur de français au collège arménien, il acquiert une connaissance profonde des questions divisant l’Orient, entre l’Arménie, les Balkans ou la Macédoine, au point de provoquer des tensions et des troubles graves, à la charnière des XIXe et XXe siècles. C’est ce qui explique que, dès les années 1890 et pendant deux décennies, il collabore à L’Illustration où il fut « le rédacteur le mieux informé de la chronique d’Orient et lors des hostilités gréco-turques ». Après le déclenchement du conflit entre les deux pays, il est dépêché sur place, en compagnie du dessinateur Louis Sabattier. Il est aux premières loges, sur le théâtre des opérations, en Thessalie et dans l’Epire.

En dehors des reportages et des études sur cette partie du monde, Pierre Quillard, « poète harmonieux et hardi, autant qu’hellénisant, passionné et chartiste érudit » (L’Illustration, 10 février 1912) publie plusieurs ouvrages : La gloire du verbe, La lyre héroïque et dolente, La fille aux mains coupées. Il a également traduit L’Antre des nymphes, de Porphyre, Le Philoctète de Sophocle et Des Mimes d’Hérondas. Il est par ailleurs un des fondateurs de La Pléiade et du Mercure de France, dans lequel il tient une critique poétique, tout en dirigeant durant des années la revue Pro Armenia.

Lors de son décès, qui survient en février 1912, il est secrétaire général de la Ligue des Droits de l’Homme.

Jean Paul Perrin