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La plus vivante des encyclopédies universelles


1920-1929

Avec les deux décennies entre 1920 et 1940, les numéros de Noël atteignent leur apogée, en terme de qualité graphique et de diffusion, même si cette dernière voit s’amorcer un déclin relatif après 1935. Finies les difficultés d’approvisionnement en papier de luxe et en encres spéciales.


La fabrication et la diffusion de tels numéros restent chroniquement déficitaires et, au delà de quelques allusions, L’Illustration y revient parfois plus longuement, d’abord en 1925 puis en 1927, dans un avant-propos aux numéros de Noël. Il s’agit de faire prendre conscience aux abonnés des excellentes conditions qui leur sont faites, tout en éteignant la grogne de lecteurs patentés qui se plaignent de l’abondance de la publicité.

Dans un souci de bonne gestion et pour limiter le caractère déficitaire de chacun des numéros de Noël, malgré l’apport financier des recettes publicitaires et de la vente au numéro, une refonte des conditions d’abonnement s’opèrera en 1932. Désormais, le lecteur aura le choix entre trois options, la plus coûteuse incluant les trois numéros spéciaux annuels (Automobile et tourisme, Salon, Noël), ainsi que le supplément de la Petite Illustration. Ceux qui opteront pour la formule la moins chère devront se contenter des 49 numéros « ordinaires ». Malgré ces surcoûts, l’abonné restera toutefois gagnant par rapport à l’achat au numéro de chacun de ces spéciaux.

La mise en service de la nouvelle imprimerie annexe de Saint-Mandé, à l’aube des années 1920, va soulager partiellement l’imprimerie de la rue Saint-Georges, autant pour la réalisation des numéros ordinaires que pour celle des numéros spéciaux. En février 1933, quatre mois avant son inauguration officielle, l’imprimerie ultra moderne de Bobigny, conçue par Louis Baschet, Henry Hischmann, Henri tanière et René Lefébure, entre en service. C’est désormais sur ses presses que seront tirés tous les numéros de Noël jusqu’au tout dernier en 1941. On ne verra plus les stocks de papier imprimé enfler jusqu’à s’empiler dans les escaliers et coursives du siège du journal, dans l’attente du brochage.

Après la parenthèse de la seconde guerre mondiale, où le manque de papier se fait de plus en plus cruellement ressentir, il faudra attendre décembre 1945 pour que France Illustration reprenne la tradition des numéros de Noël. Onze sortiront des presses de Bobigny, jusqu’à l’ultime, en décembre 1955, année de la disparition de France Illustration. Ont-il égalé en qualité graphique celle de L’IIlustration ? Beaucoup de collectionneurs semblent en douter.

1920 n° 4057 (4 décembre)

1920-1929
« L’Illustration publiera (…) à la date du 4 décembre son numéro de Noël, magnifique album de littérature et d’art comprenant dans ses 46 pages trente et une gravures en couleurs et deux hors-texte en taille douce remmargés (…). A nos abonnés, ce numéro sera offert à la place du simple numéro hebdomadaire habituel. Le prix de vente au numéro sera de 6 francs, c'est-à-dire bien inférieur à sa valeur réelle actuelle : les papiers couchés qui ont servi à l’impression ayant pu être emmagasinés avant les hausses de cet été, nous en avons, comme toujours, fait bénéficier nos lecteurs ». (Extrait du n° 4056 du 27 novembre 1920).

Couverture : Portrait d’homme, école espagnole XVIIème siècle (Musée du Louvre). Frontispice : L’étang aux nénuphars, vitrail moderne de Jacques Gruber.

Les douze travaux, pantomime inédite en vers par Edmond Rostand. Frontispice et cul de lampe par Georges Barbier – La très sainte montagne de l’Athos : texte de Georges Rémond, illustré de 14 aquarelles d’après nature (dont une en double page : Au Mont-Athos : le monastère de Simonos-Pétra, sur un rocher dominant la mer, Paul Jouve) et de dessins rehaussés en couleurs de Charles Martel et de Paul Jouve – Légendes antiques : 4 aquarelles en pleine page et un frontispice par Auguste-François Gorguet, accompagnant 4 poésies d’André Dumas (Hélène, Hercule, Orphée, Pénélope) -- Une journée de La Bruyère à Versailles, causerie de Jacques des Gachons, avec 4 illustrations de René Lelong – D’un nouveau goût de l’ancien. Texte d’Emile Henriot, illustré par 6 aquarelles de Will Heer, dont une en pleine page :Le paravent de Coromandel.

Hors-texte remmargés : La Vierge et l’enfant, tableau de Sandro Boticelli – Portrait d’enfant, par Van Dyck – Le Moïse de Michel-Ange – Venise, aquarelle de Louis dauphin.

1921 n°4109 (3 décembre)

1920-1929
« Le numéro de Noël 1920 comptait 46 pages, celui de cette année en contiendra 56, sous une couverture ornée de la reproduction en couleurs d’un pastel de Helleu, Beautés américaines, présenté dans un encadrement à trois tons, rehaussé d’or. A nos abonnés, ce numéro sera offert (…). Le prix de vente chez les libraires, dans les kiosques et aux bibliothèques des gares sera de 10 francs. L’impression d’un tel numéro représentant le travail de toute une année, il sera impossible de le remettre sous presse ». (Extrait du n° 4108 du 26 novembre 1921).

Couverture : Beautés américaines, pastel. Frontispice et lettrine : La danse des heures, frise et médaillon de Flaxman. Cul de lampe : Flore par Flaxman

Beautés américaines. Texte de François de Tessan, avec 10 pointes sèches et dessins aux trois crayons de Helleu – Pages d’album, de Moreau le jeune : reproduction de 8 croquis originaux et d’esquisses contrecollés. Texte de Louis Demonts – Montsauve, une demeure d’artistes : texte de Marie-Thérèse Piérat, avec 7 tableaux en couleurs de Léonce de Joncières, dont un en pleine page : Le grand salon de Montsauve – Le jugement de Mathieu Guillermin, légende : texte de Claude Champion, illustré de 4 dessins de Carlège -- Sur les terrasses de Tivoli et de Frascati : Texte de Gabriel Faure, accompagné de 5 aquarelles contrecollées de Pierre Vignal – Figurines d’autrefois : quatre sonnets par Henri de Regnier. Compositions en couleur en pleine page de Georges Barbier (L’Athénienne, La Florentine, La vénitienne, La Parisienne) – L’exemple, nouvelle de Paul Bourget. Lettre ornée par Giraldon – Etude de jeune fille, dessin rehaussé de Gustave Brisgand -- Modes et décoration d’aujourd’hui : Texte d’Emile Henriot, illustré de 7 tableaux de Jean-Gabriel Domergue (dont 1 en pleine page :Portrait de Mme J-G Domergue) – André Le Nôtre se prépare à s’en aller…Promenades dans les jardins de l’histoire. Texte de Jacques des Gachons, avec 6 illustrations de René Lelong --

Hors-texte remmargés : Têtes d’anges (Joshua Reynolds) – Portrait de Van Dyck jeune, par lui-même – Sur les terrasses de Tivoli et de Frascati,aquarelles de Pierre Vignal – Tête de guerrier, tableau de Carel Fabritius.

1922 n°4161 (2 décembre)

1920-1929
Couverture : Portrait de Babutti par Greuze (collection David Weill).

La jeunesse et l’été : Texte de Francis de Miomandre, avec quatre compositions contrecollées de O. Guillonnet. Encadrements par Follot – Villas et jardins méditerranéens : texte de Ferdinand Bac, avec 14 illustrations en couleurs de Jacques Lambert, dont 1 en double page (Vue cavalière de la Villa Croisset) et 2 en pleine page (Villa Fiorentina) – Hubert Robert, peintre des ruines : texte de Louis Gillet, avec 5 reproductions en couleurs contrecollées d’œuvres d’Hubert Robert et Portrait d’Hubert robert par Boilly – En marge de Schumann : Texte d’Emile Vuillermoz, avec 7 aquarelles de Gustav-Adolf Mossa – Conte d’hier, par André Rivoire. 2 Illustrations de René Lelong – En Syrie, par Jérôme et Jean Tharaud, avec 10 aquarelles contrecollées de Pierre Vignal, dont 2 en pleine page (Alep, entrée de la citadelle et Une rue à Tripoli) - Les grands garçons, comédie en un acte de Paul Géraldy. Motifs décoratifs de Félix Lorioux.

Hors-texte remmargés : Jeune femme, vue de dos, décrochant un tableau. Dessin à la sanguine de Jean-Honoré Fragonard – Tête de la Vierge, fragment de la sainte famille, par Bernardino Luini -- Dans la roseraie, aquarelle d’Antoine Calbet – Portrait d’une jeune femme, étude à l’aquarelle par S-J Rochard.

1923 n°4213 (1er décembre)

1920-1929
Couverture : Le danseur Vestris II, par Romany (Adèle de Romance)

Frontispice : Danse devant Eros (O. Guillonnet) – Cul de lampe : Mercure (J.Patissou) -- L’aventure chinoise de M. de Villeclos, tirée des mémoires inédits de M. le Comte de Parney, par Henri de Régnier. 6 Illustrations en couleurs de Georges Barbier – Les estampes d’Albert Dürer : huit reproductions en héliogravure contrecollées, avec une étude de Louis Réau – Vieilles auberges d’Angleterre, par Raymond Recouly. 10 Compositions de Cecil Aldin – Les nouvelles leçons d’amour dans un parc : Ovide, l’art d’aimer. Conte de René Boylesve, avec 3 illustrations de René-Marie Castaing – Le conte des pantins de bois, ballet-pantomime de Gaston Chérau. 7 Compositions en couleurs de Gustav-Adolf Mossa – Le triomphe, nouvelle d’Henri Duvernois, avec 7 illustrations d’Albert Guillaume -- Les ombres de Fontainebleau : la ronde de nuit. Texte d’Albéric Cahuet, avec 8 dessins de René Lelong.

Hors-texte remmargés : Portrait de femme (Niklaas Maës) – Têtes de nègres (Watteau) – En concert dans un parc (Lancret) – Au moins soyez discret et Le passe-temps (dessins de Gabriel de Saint-Aubin) – Madame de Richemont et sa fille (David) – Portrait (pastel de Henri Royer).

1924 n°4266 (6 décembre)

1920-1929
« Plus copieux encore que celui de l’année dernière, le numéro de Noël comprend 68 pages de textes et gravures. Son poids atteint 1,4 kilo. C’est donc un véritable volume que L’Illustration offre en fin d’année à ses abonnés. Son prix pour les acheteurs au numéro sera de 15 francs (…). En raison des soins tout particuliers que nécessite l’emballage de ce lourd numéro, de l’impossibilité d’assurer quotidiennement plus de 25.000 départs, alors que le tirage atteint 200.000 exemplaires, il se peut qu’il se produise quelque retard dans la réception ». (Extrait du n° 4265 du 29 novembre 1924).

Couverture : Fragonard, portrait de La Guimard (collection A. Veil-Picard)

Sommaire composé dans le nouveau caractère d’imprimerie de Bernard Naudin, dit Caractère français –La femme moderne. Texte de Jacques Boulenger, avec 4 dessins de Drian – Les religieuses, poésie de Rosemonde Gérard, accompagnée de 4 compositions d’Edgard Maxence – Fantômes de l’Ancien régime : Le portrait de Madame de Sabran : Texte d’André Le Breton, avec 9 compositions en couleurs de Georges Barbier – Visages d’enfants : texte d’André Lichtenberger, avec 8 dessins rehaussés de Mme Davids, contrecollés -- Jérusalem, par Henry Bordeaux. 6 Aquarelles contrecollées de Pierre Vignal, dont 2 en pleine page : Le saint Sépulcre et La mosquée d’Omar – La sirène de Kerdren : Texte de Marcelle Tinayre, avec 9 illustrations de Guy Arnoux – Bonne-Maman, conte d’André Birabeau, 4 illustrations en couleurs de Pierre Brissaud – Dewambez, humoriste. Texte de Jacques Baschet, avec 6 tableaux d’André Dewambez en couleur, dont un en pleine page (La panique).

Hors-texte remmargés : La leçon de lecture (G. Ter-Borch) – La Tricoteuse (dessin de Chardin) – Portrait de Mme de Sabran (Mme Vigée-Lebrun) – Etude d’enfants (Mme Davids) -- La toilette de Vénus (François Boucher) – La marquise d’Osmond (Jean-Baptiste Isabey)—Portrait de Clément Marot, par Corneille de Lyon – Pudeur (Pastel de G. Brisgand).

1925 n°4318 (5 décembre)

1920-1929
« C’est dès janvier que prend naissance le numéro de Noël. Il mettra près d’un an à se former, à se développer, à fixer sa physionomie (…). C’est une œuvre lente guidée le souci de grouper les écrivains, les artistes les plus en renom, de révéler des œuvres originales, marquantes, de réaliser une suite de pages harmonieuses, variées, autant par les sujets que par la présentation, d’associer aux grands chefs-d’œuvre du passé les créations de l ’art moderne, celles qui continuent la tradition du goût, de l’esprit et du savoir (…). Sait-on le nombre de tirages que représentent toutes ces opérations ? C’est seize fois, huit fois au recto, huit fois au verso, que chaque feuille passe sous les presses, c'est-à-dire pour 205.000 exemplaires (chiffre du tirage de cette année) 3.280.000 passages (…). La couverture, y compris son titre a demandé, à elle seule 1.640.000 passages, avec 8 tirages, car il a fallu un vert supplémentaire (..). On nous a souvent demandé quelle machine assez intelligente et précise permettait d’opérer les collages avec cette minutie. Nous n’en connaissons pas. Ces collages sont faits à la main par près de 100 ouvrières, guidées par les points de repère que pore le papier. Le numéro de cette année ne comporte pas moins de 4.500.000 collages (…). Tous les tirages terminés, les pages sont assemblées, empaquetées par catégories. C’est une marée qui monte, pesante, massive, envahissante. Elle a empli les halls de Saint-Mandé, débordé dans les sous-sols de l’hôtel de la rue Saint-Georges, dans les magasins, gagné les étages. Sur la fin, elle s’ouvrira un chemin dans les escaliers (…). Les 16 sortes de papier employés dorment un poids de 300.000 kilos (…). Il n’a pas fallu moins de 100 camions pour sa livraison. Cette masse, il faut la remuer encore pour assembler le Numéro. Elle passera toute entière par l’atelier de brochage dans la fièvre de la dernière heure. Des cahiers composant chacun des articles y sont d’abord formés. Puis ils sont disposés en pies sur de grandes tables, dont les ouvrières font le tour sans discontinuer, dans une sorte de procession sans fin. Chacune d’elles prend au passage un cahier et constitue ainsi le numéro. C’est ensuite la piqûre faite par 12 machines (…), la mise sous couverture après collage du dos. Et enfin, vient la compression par la presse hydraulique des numéros empilés, ainsi que la rognure au moyen de puissants massicots (…). Le total des dépenses se chiffre par 2.727.000 francs (…). Le papier à lui seul compte pour 1.014.000 francs. Les frais de fabrication pour 1.052.000 francs (…). La vente au numéro (…) ajoutée à l’apport des abonnements ne dépasse pas un total de 1.325.000 francs. La perte se traduirait donc par 1.402.000 francs. Il n’est guère d’entreprise, si florissante fût-elle, qui serait en état de s’imposer annuellement une charge pareille. Mais il y a les annonces (…). La recette qu’elle nous apporte est de 880.000 francs. En dépit de cette contribution, la perte définitive reste pour L’Illustration de 522.000 francs ». (extrait non signé de l’avant-propos du n° 4318)

Couverture : La femme au miroir (pastel de Drian)

Sommaire et avant-propos : frontispice et cul de lampe de René Ménard. Vignette de Giraldon – Le veuvage de Schéhérazade, conte d’Henri de Régnier, avec 8 illustrations en couleurs de A. Calbet – Le roi de Rome, texte de louis Madelin, accompagné du fac-similé d’un dessin de P. Prud’hon—La nuit d’émeraude : conte romantique d’Albéric Cahuet, avec 4 compositions en couleurs de Pierre Nilouss – L’étrangère à Paris. Texte d’Henri Duvernois, avec 4 pointes sèches d’Alex Rzewuski – Le puits d’amour par Jules Perrin. 4 Illustrations en couleurs de Serge Beaune -- Eve et les fleurs, par Gérard d’Houville, œuvres de E. Filliard, Marthe Moisset, Eugénie Faux-Froidure reproduites en couleurs et remmargées – La maison d’un amateur : Texte de Ferdinand Bac, avec 9 reproductions de tableaux en couleur contrecollés – Décadence et grandeur, conte de Tristan Bernard avec 10 illustrations d’André Marty – Images du vieux Paris (texte d’André Hallays avec 4 dessins rehaussés de Jean-Charles Contel).

Hors-texte remmargés : Portrait du Roi de Rome (Thomas Lawrence) – Faïences vertes, le perroquet (natures mortes de Jules Grun) – Portrait de Frédéric Stewart, marquis de Londonderry (Thomas Lawrence) – L’automne (Watteau) – Sous la tonnelle (Cyprien Boulet).

1926 n°4370 (4 décembre)

1920-1929
Couverture : Louis de Tarente et Jeanne de Naples, page reproduite en couleurs d’un manuscrit offert par la République de Venise à Henri III.

Frontispice et lettrines du sommaire par André-E Marty.

La miniature du Moyen-âge. Texte de G. Couderc. 9 Reproductions en couleurs de manuscrits remmargées dont 5 en pleine page – Corps glorieux : texte de Charles Maurras, compositions et bois gravés de Carlège – La collection Ernest Cognacq : Texte de Jacques Baschet. Reproductions contrecollées en couleurs et en héliogravure– La légende du martin-pêcheur. Poésie de Rosemonde Gérard. Composition et typographie de François-Louis Schmied – Le mystère des pierreries. Texte d’Albert Flament, avec 12 compositions en couleurs de Erté, dont 2 en pleine page – Comment notre seigneur visita un paysan. Récit de Noël de N-S Leskov, traduit par Charles Salomon. 6 Compositions et bois gavés d’Alexis Kravtchenko – Venise. Texte d’Abel Bonnard, avec 7 sépias d’André Maire, dont 4 en pleine page – Côte à côte : nouvelle d’André Birabeau avec 6 illustrations en couleurs de René Vincent.

Hors-texte remmargés : Portrait (pastel, Henri Royer) – Baigneuses (O. Guillonnet) – Portrait d’Hubert Gravelot (J-B Perronneau) – Le carquois de Roses (E. Falconet) – Le festin (fragments, G-B Tiepolo) – Miniatures.

1927 n°4422 (2 décembre)

1920-1929
Le numéro de Noël « sera mis en vente au prix de 30 francs, bien inférieur à sa valeur réelle. Il est dans les habitudes de L’Illustration de consentir en faveur de ses lecteurs, à l’occasion des numéros de Noël, des sacrifices, dont ils pourront mesurer l’importance en lisant l’avant-propos qui précèdera, cette année, notre Noël (…). Nous avons expliqué les difficultés considérables que présentaient l’emballage, l’expédition et la distribution en quelques jours de près de 230.000 volumes (tirage de cette année), pesant chacun 1,5 kilo ». (Extrait du n°4420 du 19 novembre 1927).

" Le tirage du Noël de 1927 a été porté à 228.000 exemplaires. En l’augmentant ainsi de 23.000 sur les années précédentes, nous poursuivons deux buts : servir les abonnés nouveaux et forcer la vente au numéro, la seule qui puisse être rémunératrice. Car nos abonnés voudront bien considérer qu’au tarif de 150 francs pour 52 numéros, ce numéro n’est payé par eux que 2,90 francs en France et 5,60 à 7,50 francs à l’étranger (…) alors que le prix de revient de chaque numéro de Noël est de 21,60 francs. Voilà une opération qui ne simplifie pas l’équilibre d’un budget quand elle s’étend à 146.500 abonnés (…). Le total des dépenses s’élève à bien près de 5 millions (…). En regard, portons les recettes : Celles de l’abonnement 510.400 francs ; de la vente au numéro pour 2.190.000 francs ; de la publicité pour 1.634.000 francs, soit au total 4.334.400 francs. D’où il résulte un déficit de 601.850 francs, supérieur de 80.000 francs à celui d’il y a deux ans ». (Extrait de l’avant-propos du n° 4422)

Couverture : Composition en couleurs de Georges Baudin.

Sommaire : encadrement en couleurs de G-L Jaulmes – Les îles merveilleuses, poème de la comtesse de Noailles, avec 4 compositions en couleurs de Georges Baudin – Léon Bakst dans le ballet russe, par Jacques-Emile Blanche. 10 Aquarelles de Léon Bakst, reproduites en couleurs et remmargées – Aro Arii Te Tara, légende tahitienne recueillie par la reine Marautaaroa et traduite par la sa fille, la princesse Takau. 7 Compositions en couleurs de Léon Carré, dont 1 en pleine page – Les dessins de la collection Walter Gay. Texte de Louis Hautecoeur, accompagné de 11 fac-similés remmargés – Gondoles de jadis et d’aujourd’hui, par Henri de Régnier. 4 Compositions de Jean-Gabriel Domergue en couleurs sur feuilles d’or et remmargées -- D’une beauté féminine nouvelle. Texte d’Eugène Marsan. 6 Dessins rehaussés de William Ablett reproduits en couleurs avec un hors texte remmargé – Notes sur l’amour par Paul Géraldy avec bois originaux d’Alfred Latour – Le bijou moderne : texte de Henri Clouzot, accompagné de reproductions en couleurs dont deux planches – La rencontre d’un passé. Nouvelle de Lucie Delarue-Mardrus, avec illustrations de André-E Marty.

Hors-texte remmargés : Adrienne Lecouvreur (pastel, Charles-Antoine Coypel) – Vierge de douleur (Xvème siècle, musée Jacquemart-André) -- Le châle blanc et le châle rouge (aquarelle de A. Calbet) – Le collier d’émeraude (William Ablett)

1928 n°4474 (1er décembre)

1920-1929
Couverture : Fragment de paravent chinois.

Sommaire : les saisons, bois originaux de Maurice de Lambert – Estampes japonaises (collection Henri Vever): texte de P-A Lemoine, avec 12 reproductions en couleurs—– La galante aventure du roi Jean XV. Conte de Marie-Thérèse Piérat, 6 compositions en couleurs de Guirand de Scevola – Les vitraux de Chartres, par Louis Gillet, accompagné de 10 reproductions en couleurs remmargées dont 2 en pleine page -- Figures de nomades, par Albert Londres. 5 Eaux-fortes en couleurs de Coussens –– Impressions brèves d’un vieux bibliophile, par Louis Barthou. Reliures reproduites en couleurs et fac-similés de manuscrits – Fleurs : texte de Colette et reproductions en couleurs remmargées de Guirand de Scevola, Albert Laurens, Edgar Maxence, Arlette Davids et Jules Grün – Sybille de Château-Porcien, conte de Frantz Funck-Brentano, avec 5 compositions de Serge Beaune –– Le trésor du « Boquiseco ». Conte d’A. T’Serstevens. 6 Compositions en couleurs de Gustave Alaux.

Hors-texte remmargés : Les délices de la maternité, dessin aux deux crayons de Moreau le jeune -- L’enfant au fard (L. Boilly) -- Le grand canal à Venise (Corot).

1929 n° 4527 (7 décembre)

1920-1929
Couverture : Reliure aux armes de Catherine de Médicis

Sommaire : composition en couleurs d’Erté – Les belles reliures de la Bibliothèque nationale. Texte d’Emile Dacier. 17 Reproductions en couleurs des reliures – Estampes japonaises (2ème série) : texte de P-A Lemoisne, accompagné de 8 reproductions en couleurs remmargées dont 4 en pleine page – Les serimpies, texte et 7 aquarelles contrecollées de Tyra de Kleen – Le quatrième roi mage, conte pour le temps de Noël de Jean Gallotti. Compositions en couleurs de René Bénézech -- Chundra Lela : texte et 8 eaux-fortes en couleurs de Dominique Jouvet-Magron – Bars et cabarets de Paris : texte et 13 aquarelles de Sem – Noël gothique : texte de Jehan Le povre Moyne, avec compositions d’André Devambez – Edouard Manet : texte d’Albert Flament, accompagné de 9 reproductions couleurs en héliogravure remmargées– La vingt-huitième beauté, conte de Raymond Escholier, avec 10 compositions en couleurs et lavis de Jean-Gabriel Domergue

Hors texte remmargés : L’amour frivole (Baudoin) – Le retour du marché (dessin aux deux crayons de F. Boucher) – La loge (Auguste Renoir).

Jean Paul Perrin

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