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La plus vivante des encyclopédies universelles


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HABERT Etienne. Actif : 1944

Etienne Habert publie en 1944 une étude sur les transports maritimes et aériens de l’avenir, en deux volets : "La marine marchande" (1/8 janvier) et "La concurrence de l’avion et du navire" (15/22 janvier).

Dates de naissance et de décès non connues.

HACKS. Actif : 1891-1893

On sait peu de choses sur celui qui signe Hacks au début des années 1890. En 1891, il rédige de nombreux articles sur les thèmes les plus divers, dont celui sur "Les jeux populaires du 14 juillet", illustré par Jankovski. Dans le numéro du 10 octobre, L’Illustration lui réserve onze pages pour évoquer Marseille, avec une série de dessins de Lepère. La semaine suivante, il s’intéresse à "La grève des ouvriers de la verrerie noire". Parfait polygraphe, au fil des pages il peut disserter aussi bien sur "Le grand collier de la Légion d’honneur", "L’hiver à Paris", "Le lancement du paquebot La Seine", que sur "L’asile de nuit du palais des Beaux-Arts" et "Les syndicats ouvriers".

En 1892, il donne des articles sur "Le Glaciplane" et sur "Le premier chemin de fer du Tonkin". La même année, il est dépêché par le magazine Hors de France pour y étudier "Le choléra à Hambourg" (17 septembre). En 1893, il publie "Au Siam", un article illustré en deux volets (25 mars et 3 avril). Il reviendra sur ce pays pour décrire "Les évènements du Siam", dans un article illustré de photographies (27 mai). Quelques semaines plus tard, il fait le point sur "Les syndicats ouvriers et la bourse du travail" (8 juillet).

Dates de naissance et de décès non connues.

HALLAYS André (1859-03/03/1930)

André Hallays, né dans une famille de la vieille bourgeoisie parisienne, fait ses études au lycée Louis-le-Grand, puis à la faculté de droit. Après avoir décroché une licence en lettres, il devient docteur en droit et s’inscrit au barreau de Paris.
Après un court passage au journal Le parlement, il rejoint en 1884 le Journal des débats, auquel il collabore pendant quarante ans. Dans le même temps, il donne des articles « d’un goût si sûr et d’une si élégante érudition » à L’Illustration.
On lui doit plusieurs ouvrages, dont En flânant, un livre dans lequel il part en guerre « contre les restaurations intempestives des monuments et des statues, contre le vandalisme des édiles ou des politiciens (…), dressant contre les réparateurs, rafistoleurs et rebâtisseurs d’impitoyables réquisitoires, démasquant des projets d’architecture maladroits », écrit Jean Dietz dans L’Illustration du 15 mars 1930.

Pendant la Première Guerre mondiale, il est appelé au service d’informations de Réchésy, ce qui lui permet de recueillir de nombreux documents français, allemands ou neutres, dont il tire un livre, L’opinion allemande pendant la guerre. La paix revenue, il cherche à éclairer les Français « de l’intérieur » sur la situation réelle et sur les besoins des départements de l’Alsace-Lorraine reconquis.

HANOTAUX Gabriel (19/11/1853-11/04/1944) Actif : 1936-1942]b

Gabriel Hanotaux est né à Beaurevoir (Aisne). Après des études à l’Ecole des Chartes et des études de droit à Paris, il fréquente les milieux intellectuels de la capitale, entre histoire et littérature. Pour corriger son accent picard, son cousin, l’historien Henri Martin lui conseille de suivre les cours du Conservatoire. Devenu archiviste-paléographe, il entre au ministère des affaires étrangères, avant d’intégrer le cabinet du ministre, dont il devient rapidement chef de cabinet.
Proche de Jules Ferry, il s’intéresse à la question des colonies. Il est conseiller d’ambassade à Constantinople et à son retour en France, il est élu député de l’Aisne en 1886 et milite dans le camp républicain. Après son échec aux élections de 1889, il réintègre le ministère et, en mai 1894, Charles Dupuy lui confie le portefeuille des affaires étrangères, qu’il occupera à différentes reprises jusqu’en juin 1898, avec une interruption entre novembre 1895 et avril 1896. Il défend la politique de développement en Afrique, notamment via le projet du chemin de fer transafricain.

Dans le même temps, il rédige des ouvrages historiques : Histoire du cardinal de Richelieu (1888), Histoire de la France contemporaine (1871-1900) publié entre 1903 et 1908. De quoi lui ouvrir les portes de l’Académie française dès le 1er avril 1897. Après la chute du ministère Méline, en 1898, il renonce à la vie politique. Il se consacre désormais à l’écriture, avec une monumentale Histoire de la nation française en 17 volumes, pour laquelle il réunit une équipe d’historiens, de géographes, de philosophes et d’artistes.

En 1909, il est le président fondateur du Comité France-Amérique. En 1920, il reprend du service en devenant ambassadeur de France auprès du Saint-Siège. Il est par ailleurs délégué de la France auprès de la toute jeune Société des Nations. Tout en continuant ses travaux d’historien, il donne des articles à L’Illustration entre 1936 et 1940, principalement sur les affaires étrangères et les relations internationales. Il soutient alors la politique « prudente et avisée » (selon Gaston Sorbets) de Georges Bonnet ». Dans le magazine daté du 22/29 avril 1944, Gaston Sorbets écrit : « Il reprit ses travaux, continua la publication de maints livres d’histoire, entama sous le titre Mon temps des mémoires tout débordants de cette vitalité qu fait le charme de ses récits accordés à L’Illustration de 1936 à 1940, une collaboration régulière dont on n’a pas perdu le souvenir ».
Il publie notamment Gardons nos colonies et A la recherche de l’Europe (24 octobre 1942). A l’occasion de son 90ème anniversaire, en 1943, un album hommage, préfacé par le maréchal Pétain, est publié. On y trouve les contributions d’Henry Bordeaux, de l’amiral Lacaze, des Généraux Weygand et Gouraud.

Gabriel Hanotaux se retire dans sa propriété d’Orchaise, en Touraine, est décédé à Paris.

HAVARD Henry (05/09/1838-1921) Actif : 1882-1902

Henry Havard est né à Charolles (Saône-et-Loire). Ecrivain, critique d’art et inspecteur général des Beaux arts, il écrit dans les colonnes de L’Illustration, des articles à thème artistique dans les années 1880-1910. Il présente dans les colonnes du magazine ce que sera L’Illustration à l’exposition universelle (20 avril 1889). En 1891, il signe un article sur "Une collection de serrureries anciennes" (15 août). Il est l’auteur de très nombreux ouvrages sur l’art (Amsterdam et Venise, L’art et les artistes hollandais, La France artistique et monumentale, Dictionnaire de l’ameublement, ainsi que d’une monumentale étude sur Les arts de l’ameublement en 12 volumes. Henry Havard était officier de la Légion d’honneur.

HINZELIN Emile (14/04/1857-09/10/1937) Actif: 1895-1901

Journaliste, romancier et poète, Emile Hinzelin est interprète d’état major aux armées et maître de conférences à l’Ecole des Hautes études sociales. Il est aussi fondateur de la Société Erckmann-Chatrian et directeur fondateur en 1918, de la revue La Marche française, revue indépendante d'expansion littéraire et de progrès social. Il collabore au journal Le Temps et à L’Illustration dans les années 1890-1905. Il publie de nombreux ouvrages (des pièces de théâtre, des romans et des recueils de poésie) dont plusieurs consacrés à l’Alsace et à la Lorraine, à leur histoire et à leurs légendes.
Emile Hinzelin est également membre de la Société des gens de lettres.

HIRSCHAUER Louis (19/01/1885-12/06/1939) Actif : 1928

Louis Hirschauer est né à Lille, dans une famille de militaires, son père Edouard Hirschauer étant général d’armée. Docteur en droit (1914), il s’intéresse à l’aviation naissante et à l’aéronautique. Durant la grande guerre, il est capitaine de génie. Le conflit achevé, il devient chef du service des collections de l’aéronautique en 1920. C’est ce qui va le conduire à participer à la fondation du Musée de l’aéronautique, au côté de Charles Dollfus.Tout en collaborant à L’Illustration dans les années 1925-1935, il publie en 1934 une Histoire de la locomotion aérienne. Il est aussi à l’origine de la revue L’année aéronautique, en collaboration avec Charles Dollfus. Louis Hirschauer est décédé à Vence (Alpes maritimes).

HONORE Fernand (1859-1931) Chroniqueur scientifique. Actif :1895-193

Le nom de Fernand Honoré est intimement lié à la chronique scientifique de L’Illustration dont il a été le titulaire inamovible, entre 1895 et 1931.
Né dans l’Yonne, il passe son enfance dans la Somme et au moment de l’invasion prussienne de 1870, il voit sa maison occupée par des soldats bavarois : « Ses souvenirs sur l’année tragique étaient demeurés extrêmement vifs et s’exprimaient avec la précision des images », écrit Albéric Cahuet (L’Illustration, 26 décembre 1931). Ses études, donnent la priorité aux sciences. Il opte pour le journalisme savant mais vulgarisateur. Fernand Honoré met un point d’honneur à éviter toute spécialisation pour rester un généraliste : « Nombreux sont aujourd’hui les spécialistes qui servent les rubriques de science. Bien rares sont les informateurs dont la culture ne se compartimente point et qui traitent avec une sûreté constante des plus diverses conquêtes du progrès ».

Après un bref passage par Le Figaro, Fernand Honoré est recruté par Lucien Marc en 1895 en même temps que Baudry de Saunier, qui sera le grand spécialiste de l’automobile (voir ce nom). Albéric Cahuet brosse ainsi son portrait : «Nous le verrons toujours, dans notre salle de rédaction ou dans les réunions autour d’une table amicale dont nous nous amusions à soumettre le menu à sa critique, discutant, expliquant et concluant avec le plus clairvoyant humour. Dans son appréciation des inventions nouvelles, il mettait une admirable probité d’esprit, qui repoussait les séductions d’apparence, pour ne se soucier que de la solidité du fond ».
Hormis les arts (ce qui ne l’empêche pas de traiter de l’urbanisme ou de l’esthétique florale), la politique et les sujets littéraires, le champ d’exploration de Fernand Honoré se révèle vaste : l’agriculture, les sciences naturelles, la géologie, la chimie, la préhistoire, l’astronomie, la météorologie sont quelques uns des thèmes des articles qu’il donne pendant 36 ans.

Fernand Honoré se penche sur les questions de l’hygiène dans l’alimentation, avec ses applications dans l’industrie, sans délaisser les transports, l’automobilisme ou l’aéronautique. Doublé d’un amoureux des paysages, Fernand Honoré rédige également des articles pour les numéros spéciaux de L’Illustration, dont ceux de l’automobile et du tourisme. Il peut même se révéler un éminent gastronome, un domaine qui l’avait attiré au point de lui faire diriger, à la fin du XIXè siècle, la revue Pot au feu.

Pendant la guerre de 1914-1918, il centre ses articles sur les perfectionnements et les réalisations des usines d’armement, ce qui ne l’empêche pas d’écrire sur le concours des roses de Bagatelle. Jusqu’au bout, Fernand Honoré montre une grande curiosité d’esprit. En 1931, à quelques mois de sa disparition, il traite de l’enregistrement automatique de la lumière des étoiles, de la vison à distance, des miracles de la chirurgie moderne, des transports souterrains, des brouillards artificiels ou encore de la gastro-photographie, voire de la situation française dans l’industrie. Il donne aussi une enquête sur les grands ports européens.

« On est frappé de cette vigilance inlassable, de ce constant et magnifique labeur d’un écrivain déjà atteint mortellement, mais dont le cerveau, toujours intact, toujours admirable, ne veut prendre aucun souci des cruels avertissements physiques et continue de faire des projets de travail pour nombre d’années encore », écrit Albéric Cahuet. Rongé par la maladie, Fernand Honoré, « savant, inlassable travailleur, grand modeste », est décédé en décembre 1931. Plusieurs de ses articles ont été publiés post-mortem.

HOURTICQ Louis (31/12/1875-15/03/1944) Actif : 1940-1943

Louis Houticq est né à Brossac (Charente). Après des études au lycée Louis-le-Grand, il entre à l’Ecole normale supérieure en 1898. Agrégé en Lettres, il souhaite se fixer à Paris où il est nommé inspecteur des Beaux-arts de la ville.

Mobilisé en 1914, il participe aux combats en Champagne, de l’Aisne à Verdun, ce qui lui vaudra la croix de guerre en 1917. De cette période au front, il écrit un livre, Récits et réflexions d’un combattant. En 1919, il est nommé professeur d’histoire de l’art et d’esthétique à l’école des Beaux-Arts puis inspecteur général de l’enseignement du dessin. En 1927, il devient membre de l’Institut où il côtoie d’abord Marcel Baschet, puis son frère René Baschet, directeur de L’Illustration. Outre ses fonctions officielles, les conférences qu’il donne en Europe et dans le monde, les expositions auxquelles il contribue, Louis Hourticq laisse une importante bibliographie, avec pour l’essentiel des livres d’art. Les premiers portent sur Rubens (1905) et sur L’Histoire de la peinture, des origines au XVIème siècle. On lui doit aussi une Histoire générale de l’art en France. Suivront plus de vingt ouvrages : Manet, Les tableaux du Louvre (1913), La jeunesse du Titien (1920), La galerie de Médicis (1922), Le musée du Louvre (1923), L’Encyclopédie des Beaux-arts (1925), Paris vu du ciel (1929), Les merveilles de l’art (1931), L’histoire générale de l’art en Hollande.

Louis Hourticq collabore à L’Illustration à plusieurs reprises, notamment dans les années 1940-1944. Il est chargé de rendre hommage à Marcel Baschet, dans le numéro du 3/10 janvier 1942. En 1943, il donne un dernier et très long article sur "L’art français et l’Europe nouvelle" (2/9 janvier). Cinq mois après sa disparition survenue le 15 mars 1944, Jacques Baschet lui rend hommage dans l’ultime numéro de L’Illustration (12/19 août 1944) : « Inutile de rappeler que ce grand critique collabora à L’Illustration où, récemment encore, il traitait de grands problèmes sous les titres "Art et travail" (1940), "Dessiner c’est penser" (1942), "L’Art français et L’Europe nouvelle" (1943). La cause de l’art, en perdant Louis Hourticq, le 15 mars 1944, a perdu un de ses meilleurs avocats ».

HULOT François. Actif : 1943

Le journaliste François Hulot publie en 1943 un long article sur "Le mouvement Prisonniers" (3 juillet). Au début des années 1930, il fait partie de l’équipe de rédaction du National, l’organe du Parti républicain national et social fondé par Pierre Taittinger.
En 1934, il est membre de la rédaction du Porc-Epic, hebdomadaire nationaliste, antisémite et anti-maçonnique. Il donne également des articles à La Liberté, journal dirigé avant guerre par Jacques Doriot, chef du PPF, qui en avait pris le contrôle au printemps 1937. Combats, l’organe hebdomadaire de la Milice créé en 1943 à Vichy, avant d’être transféré à Paris, accueille aussi sa littérature. En 1945, Jean Quéval (Première page, cinquième colonne) verra en lui «l’une des plus inquiétantes crapules de l’ancienne presse française (qui) témoignait sur l’état d’âme des prisonniers ».

Dates de naissance et de décès non connues.

HURCOURT Louis d’. Actif : 1890-1892

Louis d’Hurcourt collabore à L’Illustration au début des années 1890. En 1890, il donne des articles sur "Les allumeurs de la compagnie du gaz au rapport", "La nouvelle école de médecine", "L’instruction obligatoire" et "Le mariage de Mlle Canrobert". Le 11 novembre 1891, il traite de la "Coupe de la division Cuirassée du nord", quelques semaines après avoir disserté sur "Le concours des chiens de luxe" (6 juin 1891).
Il est aussi l’auteur de Quand on conspire, vaudeville en un acte, joué au Palais-Royal en août 1885 et de Le sabre du notaire, mémoire d’un poltron (1899). Il collabore à la revue Le drapeau, au début des années 1880.

Dates de naissance et de décès non connues.

HUTZLER Paule (26/09/1910-05/01/1946) Active : 1938-1943

Collaboratrice occasionnelle de L’Illustration, Paule Minot adopte le pseudonyme de Paule Hutzler. Elle naît à Paris. Mariée avec Jacques Carette, de 1938 à 1941, elle épouse ensuite le producteur Paul-Edmond Decharmes en 1942. On trouve sa signature dans différentes revues, telles que Images du monde, Voila, Votre beauté, Miroir du monde (1933), ainsi que dans Le Figaro (1934) ou plus tard dans Match, fondé par Jean Prouvost et dans Le Petit Parisien.

L’Illustration accueille plusieurs de ses contributions entre 1938 et 1943. Elle publie un article intitulé "Sur la voie impériale française n°1 : Huit jour avec un « Courrier Transsaharien »" (13 juin 1942) : « On célèbre les centièmes au théâtre, à grand renfort de publicité. Mais la centième de cette épopée sans gloire, mais non sans péril, qu’est un trajet de 2.500 kilomètres serait assez tout à fait inaperçue. Vous n’en auriez rien su, si je ne vous en avais rien dit ! Tout notre empire est ainsi fait d’anonymes prouesses quotidiennes ».

Autre article de Paule Hutzler, "Croisière d’espérance, de Gao à Mopti, à bord du Galliéni" (21 novembre 1942), illustré de ses propres photos. Paule Hutzler s’intéresse au sport, notamment au cyclisme, ce qui lui vaut d’être qualifiée de « pionnière » par Xavier Louy, ancien directeur du Tour de France, dans son livre Sauvons la Tour publié en 2007. Par ailleurs, elle est l’auteure, en collaboration avec Raymond Gid, du livre Maquillage : Dictionnaire de la beauté, publié en 1936. Elle participe à l'écriture des dialogues de films, dont Blondine (1943) d'Henri Mahé, tout en se liant d’amitié avec le chanteur Georges Guétary.

Jean Paul Perrin

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