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Jean Paul Perrin
ABENIACAR Henri (vers 1845-1912) Actif : 1885-1910

M. Lesseps dans son fauteuil, cliché d' Abeniacar
Au moment où le perfectionnement des appareils portatifs pour la réalisation des instantanés, parallèlement à la découverte de la similigravure, transforme le journalisme illustré, il est un des premiers à se consacrer à la photographie d’actualité : « Entreprenant et ingénieux, habile à pénétrer partout, sachant être toujours là où il fallait, il prit pour L’Illustration des clichés mémorables », lit-on dans le n°3.618, du 29 juin 1912. L’hebdomadaire cite « en plein procès de Panama (…) un émouvant portrait de M. de Lesseps sur son fauteuil de paralytique ». On évoque aussi « La princesse de Saxe, en fuite avec le précepteur Giron », à Genève, laquelle se laissa persuader de « poser pour une première page qui fut sensationnelle ».
Abéniacar fréquente assidûment les générales au théâtre et est un des premiers à réaliser des scènes de pièces nouvelles prises au magnésium. C'est ce qui lui vaut d’être associé à la réalisation du supplément théâtral. Victime d’une première attaque cérébrale en 1907, il décide en 1910 de redevenir photographe indépendant, « travaillant à son gré et par intermittence » pour Le Matin, Le Gaulois ou Le Figaro.
Abéniacar est décédé en juillet 1912, victime d’une nouvelle congestion cérébrale. Il est inhumé au cimetière de saint-Ouen.
Jean Paul Perrin