864ac6eda9bb1d7aa19fa0c6b0fa54ef.txt

La plus vivante des encyclopédies universelles


A


ALLARD Léon (né en 1847). Actif : 1881

Né en 1847, Léon Allard collabore à L’Illustration au début des années 1880. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages parmi lesquels L’impasse des couronnes (1880), Les vies muettes (1885) et Les deux portraits (1893).

Date de décès non connue.

AMFREVILLE Henri d’ (né le 08/01/1908). Actif : 1942

Henri d’Amfreville, né à Paris mène de font ses deux passions, les arts et les lettres. Licencié en droit, il s’adonne à la poésie et à la peinture. Il collabore à La Revue Française et est l’auteur de plusieurs ouvrages : Terre de rêve, Les fanatiques (1937), Les solitaires (1943), L’homme nu (1955), Le naufrage des sexes (1957), Eoliennes : épopée de l’air (1968).

Il expose ses oeuvres picturales dans différentes galeries, dont la Galerie Bernheim et plusieurs de ses toiles sont acquises par l’Etat, avant-guerre. Il signe un article dans L’Illustration du 3/10 janvier 1942, sur "Le Noël du Maréchal". Il est accompagné d’une série de onze dessins en couleur réalisés par des élèves du Lycée Lamartine de Mâcon, sur le thème de la nativité et envoyés au maréchal Pétain : «Après un tel rassemblement autour du maréchal, écrit Henri d’Amfreville, après avoir parcouru tous les paysages de l’enfance, (…) alors un seul mot est possible à prononcer : «La France» et c’est «Vive la France !» que l’on a envie de crier, car son éternité est là, devant nous».

Le 16 mai, il s’intéresse à l’exposition «Fêtes de jeunesse dans la France de demain», au Musée Galliéra. La conclusion de l’article va dans le même sens que le précédent : «Cette exposition nous laisse beaucoup d’espoir. C’est à ces jeunes Français et Françaises qu’il sera réservé de continuer la mission des aînés. Il semble qu’ils le feront dans un sens plus près de l’humain et dans l’esprit d’un art de tradition plus populaire. Nous les suivrons, nous les rassemblerons pour la grande tâche de la Révolution Nationale. En retour, le Maréchal demande à ces jeunes élites de travailler dans la joie : la France est là».

Date de décès non connue.

ANDRIEU Pierre. Actif : 1942-1943

Collaborateur occasionnel de L’Illustration, il publie "Promenade dans les hôpitaux parisiens (Broussais, Saint-Antoine, Hôtel-Dieu)" (4 juillet 1942) et "Témoin d’un siècle de vie parisienne : la salle Bullier" (13 mars 1943). Auparavant, le 16 décembre 1942, il dévoile "Le mystère des cartes d’alimentation", plus particulièrement, celui de leur fabrication et leur acheminement sécurisé.

Dates de naissance et de décès non connues.

ANET Claude (28/05/1868-09/01/1931). Actif : 1930

Manifestation lors de la révolution russe de 1917
Manifestation lors de la révolution russe de 1917
Claude Anet, Jean Schopfer pour l’état civil, naît à Morges, en Suisse. Ses ancêtres, français d’origine, avaient fui en Suisse au moment des persécutions liées à la révocation de l’Edit de Nantes. Entre un père féru de Stendhal et une mère qui ne jurait que par Renan, le jeune garçon manifeste un goût prononcé pour les grands voyages sur les terres lointaines. Après des études menées en parallèle à la Sorbonne et à l’Ecole du Louvre, il passe un an en Italie, thème de son tout premier livre, Voyage idéal en Italie (1899). Il assouvit ensuite sa passion en parcourant le monde d’où il rapporte de grands reportages : «Avec Ludovic Naudeau et quelques autres, il appartint à cette élite d’écrivains voyageurs auxquels, avant la guerre nous devons de savoir quelque chose sur ce qui se passait hors de France», lit-on dans L’Illustration du 24 janvier 1931.

Jean Schopfer devient Claude Anet, en adoptant pour pseudonyme le nom du jardinier de Madame de Warrens, dans les Confessions de Jean-Jacques Rousseau. Il l’utilisera pour la première fois en publiant "Petite ville" en 1901. Après la découverte de la Perse, au début du XXème siècle, dont il tire un livre qui fit sensation, il effectue de nombreux autres voyages à travers l’Europe et l’Extrême orient. Pour Le Temps et Le Petit Parisien, il rédige des articles qui constitueront la base d’autant de livres : De Sébastopol à Téhéran, Au Caucase, Feuilles persanes ou De Sébastopol à Ispahan.

Pendant la Première Guerre mondiale, il couvre les événements russes, entre les dernières années du tsarisme et la révolution de 1917,suivie de la guerre civile. Il collabore alors à L’Illustration : «Claude Anet avait des yeux vifs qui voyaient bien. Sous le vaste imperméable qui faisait partie de sa silhouette de voyage, il se promena de Petrograd à Moscou, dans les foules, les enthousiasmes et les paniques». Sa trop grande curiosité lui vaut d’être jeté en prison pendant quelque temps. Dès 1917-1919, il publie aux éditions Payot une toute première synthèse «à chaud» sur La révolution russe, en quatre volumes. Cette âme slave et ses mystères, il en fera le thème de Ariane, jeune fille russe (1920).

Le journaliste était aussi romancier et L’Illustration publie Quand la terre trembla (1921), une réplique romanesque de l’histoire de la révolution russe. Dans la carrière de Claude Anet, le roman prend peu à peu prendre le pas sur le reportage : «Au début de sa carrière, avant les voyages, Claude Anet s’était révélé conteur» et, du roman, il était passé au théâtre avec Mademoiselle Bourrat, une pièce jouée au théâtre des Champs-Elysées, avant La fille perdue et Mayerling, qui reste sa pièce la plus célèbre. La pièce, qui relate l’histoire tragique des amours impossibles entre Rodolphe de Habsbourg et Marie Vetsera, est publiée quelques mois avant la disparition de l’auteur. Elle sera ensuite adaptée au cinéma, à deux reprises en 1936 et en 1968.

Parlant plusieurs langues, Claude Anet est aussi un sportif accompli et sa passion pour le tennis explique qu'il consacre un ouvrage à la championne française Suzanne Lenglen, paru en 1927.

Claude Anet est mort des suites d’une septicémie généralisée le 9 janvier 1931.

ARNAUD Odette. Active : 1942

Collaboratrice occasionnelle de L’Illustration, Odette Arnaud est une romancière française. Ella a publié plusieurs romans comme Mer Caraïbe (1934) Pêcheurs de rêves (1936). On lui doit aussi une biographie (Le peintre Pierre Subleyras, 1699-1749, publiée en 1927) et une étude sur la Roumanie (La nouvelle Roumanie, 1938).
Dans L’Illustration, elle est l’auteure de "Le village qui chante", "Mougins en Provence" (25 juillet 1942). Avant guerre, elle publie un article dans Je suis Partout, intitulé "Dans la prison de Munich" (2 février 1933).

Dates de naissance et de décès non connues.

ARNOUS DE RIVIERE Jules (1830-1905) Rédacteur-chroniqueur. Actif (vers 1870-1905)

Jules Arnous de Rivière, né en 1830, effectue une longue carrière à L’Illustration, principalement sous les directions d’Auguste Marc et de Lucien Marc. Il est chargé des pages et articles consacrés à la « science récréative et aux jeux de l’esprit ».

L’article nécrologique que lui dédie l’hebdomadaire (n°3264, 16 septembre 1905) le présente comme « fort expert en tous les jeux, habile à résoudre les problèmes les plus compliqués (…). C’est surtout dans le monde des échecs qu’il avait acquis une réputation universelle : jadis, il eut l’honneur de tenir tête au célèbre joueur américain, Morphy, surnommé « Le Napoléon des échecs » et parfois même, il réussit à le battre ».

On lui doit plusieurs ouvrages sur le billard, le damier, les échecs ou les jeux de carte. Il est, par ailleurs, l’inventeur de divers jeux comme le damier diagonal, les dominos à deux couleurs, le salta-steeple (sic) ou l’Etoile nationale.

Arnous de Rivière participe activement à la défense de Paris en 1870, ce qui lui vaut la médaille militaire.Tout en saluant « sa compétence et son ingéniosité », l’auteur de sa nécrologie conclut ainsi : « C’était un homme de haute courtoisie, d’une affabilité parfaite, chez qui des revers et des déboires dignement supportés n’avaient altéré jusqu’au déclin de sa vie ni les qualités de l’esprit, ni celles du coeur ».

Jules Arnous de Rivière est décédé à Paris en septembre 1905.

ARTOUT P. Actif : 1889-1891

Exposition Universelle de Paris en 1889
Exposition Universelle de Paris en 1889
P. Artout est un collaborateur régulier de L’Illustration, à la fin des années 1880. Il évoque "Le vernissage de l’exposition universelle" dans le numéro du 11 mai 1889. Il est aussi l’auteur d’une série d’articles sur "Les parlements étrangers" (1889-1891).

Dates de naissance et de décès non connues.

AUDEBRAND Philibert (31/12/1815-1906) Rédacteur-chroniqueur. Actif : 1881-1905

Philibert Audebrand, né à Bourges et décédé à Paris en septembre 1906, est durant de nombreuses années le rédacteur de la chronique du "Courrier de Paris", sur laquelle s’ouvrait la deuxième page de L’Illustration. Dès la fin de ses études, il rejoint le journalisme, au service duquel il met « ses connaissances encyclopédiques, sa rare faculté d’assimilation, la souplesse de sa plume alerte, toujours prête à traiter des sujets les plus divers » (L’Illustration, 13 septembre 1906).

On retrouve sa signature dans de nombreuses publications. Il consacre à presque tous les genres « sa prose facile, tantôt légère et tantôt substantielle (…). Telle était sa prodigieuse fécondité que, dès 1857, Monselet disait de lui qu'on couvrirait la superficie du Carrousel avec le total de ses écrits ». En lui rendant un ultime hommage, Edmond Frank écrit à propos de sa fin dans son logis de Montmartre, où il continuait encore de travailler en septembre 1906 : « Il fut frappé, sourit et mourut, au terme d’une belle carrière littéraire de plus de soixante années ».
Ajoutons que Philibert Audebrand est un auteur très prolifique, avec plus de 90 titres publiés et recensés par la Bibliothèque nationale de France.

AUQUIER Philippe. Actif : 1892

Journaliste et écrivain, Philippe Auquier collabore à L’Illustration en1892 ("Le petit théâtre", 13 février). Il est l’auteur de Pierre Puget, décorateur naval et mariniste, étude historique sur les travaux du maître à l'arsenal de Toulon.

Dates de naissance et de décès non connues.

AUTRAN Charles. Actif : 1940-1944

Collaborateur de L’Illustration, Charles Autran signe des articles sous les initiales C.A. En 1942, il présente aux lecteurs de l’hebdomadaire "Le Gibraltar maltais", "Singapour" (17 janvier). En 1943, il évoque 70 ans de république, à propos des 50 ans de Paris de P-B Gheusi (30 janvier) et "Le vieux Marseille, et le plus vieux Marseille". Il signe aussi des comptes-rendus bibliographiques.

Jean Paul Perrin