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La plus vivante des encyclopédies universelles


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REDON Georges (16/11/1869-1943) Actif : 1894

Georges Redon, qui a collaboré à L’Illustration dans les années 1890, est un graveur et un dessinateur, né à Paris. Il s’est d’abord fait connaître en exposant ses toiles au Salon des artistes français et à la Société nationale des beaux arts. Tout en illustrant des livres et revues pour enfants, il a aussi créé des affiches. Dans la presse, il a contribué à l’illustration d’une dizaine de titres, parmi lesquels Le Journal, Le Petit Parisien, le Rire ou le Courrier français. Comme plusieurs autres dessinateurs ayant collaboré à L’Illustration, sa signature se retrouve aussi à l’étranger, notamment dans The Graphic.

REGAMEY Félix (07/08/1844-06/05/1907) Actif : 1870-1895

Doté d’une formation « classique » de peintre, d’illustrateur et de graveur, Regamey était né à Paris un an après la fondation de L’Illustration. Son père était lui-même dessinateur. Sa collaboration à l’hebdomadaire dura de 1870 à 1895. Durant un quart de siècle, il y donna des caricatures et divers dessins, dont une série consacrée à l’inauguration du musée Guimet, publié dans le numéro du 23 novembre 1889. Il avait accompagné Etienne Guimet en 1876, lors d’un long périple qui devait le conduire en extrême orient, d’où il rapporta ses Promenades japonaises, en 1878. Ce séjour lui inspira plusieurs autres ouvrages dont Le Japon pratique, Le Japon en images ou Le dessin et son enseignement dans les écoles de Tokyo, parus entre 1891 et 1904. En 1883-1884, Regamey a été l’envoyé de L’Illustration en Chine, d’où il a rapporté une série de dessins sur la vie et les évènements locaux. Il a aussi travaillé pour La Vie Parisienne, Le Monde Illustré, The illustrated London News, L’Eclipse ou La Lune. Regamey qui avait enseigné aux Arts Décoratifs et à l’école d’architecture de Paris, avait fondé, par ailleurs, le Salut Public en 1870 qui n’eut qu’une courte existence.

Il est décédé à Juan-les-Pins.

Félix Regamey avait deux frères qui furent également dessinateurs. Guillaume Regamey (1837-1875) dessina principalement pour The Illustrated London news. Son autre frère, Frédéric Regamey (1851-1925) fonda la revue Paris à l’eau-forte (1873-1876) et collabora à L’Illustré quotidien et à The illustrated Review. Il a donné quelques dessins à L’Illustration, notamment en juin 1888 (n°2.363 et 2.364) pour illustrer un article signé Mirliton consacré à « L’escrime à Paris ».

RENARD Edouard (1802-1857) Actif : 1843-1857

Edouard Renard figure parmi les tout premiers collaborateurs de L’Illustration. Formé à l’architecture et à la décoration, il était peintre, dessinateur et graveur sur bois. Il sait exploiter toutes les ressources de la perspective, avec le souci du détail dans l’ornementation et le rendu des paysages. On lui confie d’ailleurs parfois la réalisation de très grands dessins, sur une page entière, voire sur double page. Avec Henri Valentin, il est l’auteur d’une série intitulée Physionomies parisiennes, publiée en 1846 dans L’Illustration. On lui doit aussi plusieurs ouvrages sur l’éducation dans lesquels il prônait l’enseignement du dessin, pour lequel il avait élaboré une véritable méthode.

RENOUARD Charles-Paul (05/11/1844-02/01/1924) Actif : 1880-1924

Marguerite Steinheil pendant son procès, 1909.
Marguerite Steinheil pendant son procès, 1909.
Formé à l’école de Pils, aux Beaux-Arts, Charles-Paul Renouard est né à Cour-Cheverny, en Touraine. Il s’installe à Paris et travaille dans un magasin où il est occupé à ficeler des paquets. Par la suite, il devient peintre en bâtiment et c’est au hasard d’un chantier (un mur à badigeonner) qu’il découvre l’école des Beaux-Arts. Il y entre dans l’atelier de Pils qu’il aidera à peindre un plafond de l’Opéra. Il expose pour la toute première fois des croquis d’acteurs au Salon de 1877. Sociétaire des Artistes français, médaillé lors de différentes expositions, dont celle de l’exposition universelle de 1889 qui lui valut une médaille d’or, il a rejoint L’Illustration dès 1880. Un an plus tard, il se retrouvait dépêché en Tunisie, comme reporter et dessinateur pour y couvrir « les évènements ».

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En avril 188 (n°2.356), il illustre par 8 dessins un article consacré au général Boulanger, « Chez le général ».Sa collaboration dura jusqu’en 1924, un des records de longévité, rue saint-Georges. En dehors des dessins d’actualité, il a publié de nombreux dessins plus « intemporels » comme "Les danseuses", "Les enfants assistés" ou "L’Armée du salut" : « Le crayon à la main, l’éternel petit chapeau mou posé sur les cheveux en broussaille, il regarde de son regard calme, instant où passe parfois des lumières de gaieté, de malice », lit-on dans la nécrologie que lui consacra L’Illustration, le 12 janvier 1924. Il a aussi donné des dessins à la Revue Illustrée, de Ludovic et René Baschet, à la Vie moderne et à Paris illustré. Pendant quelques années, il a séjourné à Londres, donnant des dessins aux revues Graphic, The illustrated London news et au Daily Graphic. On lui doit aussi des albums comme 75 sujets sur le procès Zola – Dreyfus (1894-1899) et 40 compositions sur les grandes scènes de l’exposition universelle de 1900. Paul Renouard, a enseigné à l’Ecole nationale des Beaux Arts.

RIOU Edouard (02/12/1833-27/01/1900) Actif : 1881- 1894

Le peintre et dessinateur Edouard Riou, né à Saint-Servan a exposé ses premiers tableaux dès 1859 au Salon. Après des débuts comme illustrateur, il travaille pour la presse, ce qui lui permet de voyager à l’étranger (L’Italie puis l’Egypte où il séjourne durant quatre ans). Ses dessins seront notamment publiés dans Le monde illustré. On lui doit en particulier une série de tableaux consacrés à l’inauguration du canal de Suez. Quelques années plus tard, il est en Russie, pour y couvrir le mariage de la fille du Tzar Alexandre II. Devenu un habitué des salons de peinture, il travaille beaucoup pour les éditeurs Hetzel, Rouff et Hachette, en illustrant des ouvrages de Dumas ou d’Erckmann-Chatrian. En dehors du Monde illustré et du Tour du monde, il est un collaborateur régulier du Magasin d’éducation en France, et de The Illustrated London News. De temps à autre, il donne des dessins à L’Illustration dans les années 1880-1900. Il est notamment l’illustrateur de Un soir, une nouvelle de Guy de Maupassant publiée en 1889. Titulaire de la Légion d’honneur, Edouard Riou est décédé à Paris.

ROBIDA Albert. Actif : à partir de 1882

Albert Robida est né au cœur du vieux Compiègne. Son père était un menuisier d’origine flamande et sa mère était alsacienne. Tout en travaillant chez un notaire de 1862 à 1865, il suit des cours gratuits de dessin, assurés par la ville, sous la houlette de Félix Deligny. En 1866, il est couronné par un 1er prix, mais ayant caricaturé son entourage professionnel dans Le manuel du parfait notaire, il est congédié. Il vivra désormais de ses talents de dessinateur. Il expose aux Salons de 1868 et de 1870. Entre 1866 et 1890, il livre ses dessins à de nombreux journaux voués à la satire des moeurs. Il lui arrive aussi de tenir des chroniques. En 1880, La Caricature fait même de lui son rédacteur en chef. Extrêmement prolifique, Robida aurait produit au moins 60.000 dessins et participé à pas moins de 200 livres, ce qui n’exclut pas pour autant la qualité du travail.

La postérité a d’abord retenu ses dessins d’anticipation sur le XXe siècle, transportant ses lecteurs dans le Paris des années 1950. La capitale compte alors 64 arrondissements et les chapitres sont peuplés de machines qui répondent aux noms étonnants d’aéropaquebot ou d’aérofléchette, d’aérocab ou de voiturette volante, Robida qui se passionnait pour la balbutiante conquête de l’air s’est donc plongé dans la science fiction, avec La guerre au XXe siècle, La vie électrique ou encore la Vie au XXè siècle. Derrière le dessin pour journaux satiriques tels que Le chat noir, Le journal amusant ou La vie parisienne, aux dessins légers et même parfois hardis, se cachait un homme que ses proches ont pu qualifier de « puritain austère dans sa mise comme dans ses propos », qui ne « tolérait aucune grossièreté, aucune familiarité ».

Recruté par Auguste Marc en 1882, l’année ou disparaît Bertall, il introduit dans les colonnes de L’Illustration une touche de fantaisie délirante, avec son parachute qui rappelle les crinolines du second empire ou la gendarmerie aérienne qui s’en prend aux chauffards volants. En novembre 1888, il illustre par une série d’une vingtaine de dessins « L’eau et ses usages », un texte de Grosclaude, qui a exceptionnellement délaissé son complice Caran d’Ache. Un mois plus tard, toujours avec Grosclaude, il récidive avec « Les jeux longchhampiques » (n°2.389). Quelquefois, il assume tout seul texte et dessins. C’est le cas pour « Struggle for high life », publié dans les n° 2.390 et 2.395. Devenu sociétaire des artistes français, il avait été le maître d’oeuvre d’une exposition reconstituant le vieux Paris et il avait reçu la Légion d’honneur. Albert Robida, qui avait élu domicile au Vésinet, est décédé à Neuilly et il a été inhumé à Croissy.

ROBIQUET Pierre-Victor (né en 1879)

Pierre-Victor Robiquet, collaborateur épisodique de L’Illustration, est né à Paris en avril 1879. Après avoir été l’élève de Joseph Blanc et de Fernand Cormon, il a exposé au Salon des humoristes et au Salon des artistes français. D’abord spécialisé dans le genre militaire, il est aussi portraitiste et peintre de vitraux. En même temps, Pierre-Victor Robiquet a enseigné le dessin à l’école ABC pour laquelle il a publié des articles dans la revue maison ABC artistique et littéraire, au début des années 1930. Dans la presse, outre L’Illustration, on retrouve sa signature dans Je sais tout.

Date de décès non connue.

ROCHEGROSSE Georges (02/04/1859-1938) Actif : 1894-1901

Le peintre Georges Rochegrosse, né à Versailles, a été formé par Louis Boulanger et par Jules Lefebvre. Il a exposé ses premières toiles en 1882. On lui doit des illustrations pour des ouvrages d’Eschyle, de Gustave Flaubert (Salambô), de Théophile Gautier et de Victor Hugo (Les misérables). Sociétaire des artistes français à partir de 1887, il a été fait chevalier de la Légion d’honneur en 1910. La signature de Georges Rochegrosse figure dans le numéro de Noël 1894 de L’Illustration ("Danse antique") et dans celui de Noël 1901, avec l’illustration d’un conte bouddhique de Jean Bouchor. Georges Rochegrosse est décédé en Algérie en 1938.

ROGANEAU François Maurice (1883-1974) Actif : 1914-1918

François Roganeau est né à Bordeaux. Il a été l’élève de Gérôme aux Beaux-Arts et ses premières toiles ont été exposées au Salon des artistes français. Prix de Rome en 1906, il a donné des illustrations pour des œuvres de Bernardin de Saint-Pierre, de Victor Hugo ou de Virgile, publiées par l’éditeur Laurens dans les années 1910. Pendant la Première Guerre mondiale, on trouve occasionnellement quelques unes de ses œuvres dans L’IIlustration.

ROTH Rolf (1888-1985)

Rolf Roth, qui a parfois utilisé à ses débuts le pseudonyme de Lucifer, est né en Suisse, à Soleure. Il a été formé à l’académie de Dresde puis de Munich, avant de regagner Bâle. Ses premiers dessins satiriques remontent à 1919. On lui doit des albums dont ceux consacrés à la Société des Nations. Il a collaboré à différentes publications illustrées, dont L’Illustration à laquelle il a donné quelques dessins. Après avoir enseigné le dessin à l’école de Soleure, sa commune natale, il est décède dans le canton de Vaud.

ROUARGUE Adolphe (06/12/1810-1885) Actif (1843-1860)

Adolphe Rouargue est un peintre, lithographe et graveur, né à Paris. Il a été l’élève de David d’Angers et d’Alexandre Colin et, à partir de 1831, il devient un habitué des salons artistiques, présentant des marines et des aquarelles : « Actif, enthousiaste, voyageur intrépide, il fut un de ceux qui lancèrent avec le plus d’entrain et d’éclat ce mouvement d’illustration, qui est si bien dans le besoin et le génie du siècle et que Goethe évoquait en ces termes : « Nous devrions moins écrire et plus dessiner », lit-on dans L’Illustration du 14 février 1885. Dès 1837, il fait éditer Venise dessinée et lithographiée, avant de collaborer à L’Illustration dans les années 1843-1860, côtoyant Paulin et Auguste Marc.

Il publie des récits de voyages pittoresques en Espagne, en Italie, en Suisse, ainsi que des ouvrages dans l’air du temps : La France monumentale, La Loire historique, Paris et ses monuments, La France ancienne et moderne. Il collabore également au Tour du monde illustré et au Magasin pittoresque : « Dessinateur verveux, il fut aussi un aquarelliste de talent et il exposa non sans succès. Ce fut un grand travailleur et son œuvre restera parmi les innombrables documents qu’accumule ce siècle fécond », écrit L’Illustration en lui rendant hommage.

ROUSSEAU Léon, Graveur sur bois. Actif : 1886-1909

Léon Rousseau fut un des grands noms des équipes de graveurs de L’Illustration entre 1886 et 1909.

ROUX Georges (mort en 1929) Actif : années 1880-1890

Formé par Laurens, Georges Roux est un dessinateur et illustrateur qui a travaillé pour L’Illustration dans les années 1880-1890. On lui doit notamment une série sur « La mer intérieure d’Afrique : l’oasis de Tozer », dessinée d’après des photographies d’Albert Candeliez, publiée dans le n° du 26 mai 1883. Il a aussi illustré des romans, dont plusieurs de Jules Verne.

Dates de naissance et de décès non connues.

ROUX Tony Georges (03/07/1894-17/09/1928) Actif : 1921

Le peintre Tony Georges Roux, né à Fontenay-sous-Bois a suivi une formation auprès François Flameng et de Jean-Paul Laurens. Spécialiste des aquarelles, on lui doit des images de Versailles, dont deux publiées par L’Illustration dans son numéro du 2 juillet 1921, pour illustrer l’article de Léandre Vaillat, "Les visages de Versailles". Il est décédé à Versailles.

ROY José. Actif : 1895 -1912

José Roy, dessinateur, est d’abord l’auteur de nombreux dessins et de vignettes illustrant des couvertures de romans d’auteurs passés à la postérité, comme Daudet et ses Lettres de mon moulin, ou tombé dans l’oubli, comme Mélandri ou Sèvrette. Il a travaillé pour L’Illustration dans les années 1895-1912, ainsi que pour le Courrier Français et Le Petit Français illustré. Dans le numéro de Noël 1895, il a illustré un texte de Jean Carol, Noël sur la Garonne.

Dates de naissance et de décès non connues.

ROZ André (18/06/1897-1956)

Le peintre André Roz est né à Paris et il a été formé par Jules Adler et Legrand. A partir de 1927, ses toiles sont exposées dans les grands salons de peinture. Outre des paysages, il a crée 27 illustrations pour un roman de Ramuz. Il a collaboré épisodiquement à L’Illustration. Dans le numéro du 14 mai 1938, on trouve un Paysage de Pontarlier, exposé au Salon.

RUDAUX Henri (mort en 1927) Actif : 1893-1925

Henri Rudaux a été l’élève de son père, le peintre et dessinateur Edmond Adolphe Rudaux (né en 1840), qui avait été lui-même formé par Labinal et Boulanger, avant de débuter au Salon en 1863. Henri Rudaux a ensuite poursuivi auprès de Constant et de Lefebvre. Sociétaire des artistes français dès 1893, il a fréquemment collaboré à L’IIlustration entre 1893 et 1925. Le numéro de Noël 1886 comporte deux dessins de Rudaux, "Au premier étage" et "Au deuxième étage, scènes de la nouvelle année". On lui doit également une série de portraits, « A la chambre des députés : les interpellations à propos des événements du Midi », publiée dans le n° du 29 juin 1907. On y voit, notamment, Clémenceau, l’abbé Lemire, Jaurès et Alexandre Millerand.

Jean Paul Perrin