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110 ans du décès d’Emile Zola


Émile Zola est un écrivain et journaliste français, né à Paris le 2 avril 1840 et mort dans la même ville le 29 septembre 1902. Considéré comme le fondateur du mouvement naturaliste littéraire, c’est l'un des écrivain français les plus populaires, traduits et commentés au monde. Son œuvre principale, « Les Rougon-Macquart » est une fresque romanesque en vingt volumes sur l’histoire sociale d’une famille, à travers les âges, sous le Second Empire.


110 ans du décès d’Emile Zola
Né à Paris, le jeune Zola fréquente Paul Cézanne qui restera tout au long de sa vie un ami. Il n'a que sept ans lorsque son père décède. La famille se retire alors de Paris et s’installe à Aix en Provence, pour y vivre dans la misère. En 1858, il revient à Paris, puis après deux échecs au baccalauréat, il décide d’abandonner ses études et devient, de 1862 à 1866, commis puis chef de publicité pour le groupe Hachette. Il se nourrit alors des auteurs de l’époque.

Après de nombreux vers et quelques tentatives au théâtre, il compose plusieurs textes très variés. Vite remarqué, il écrit son premier ouvrage "Contes à Ninon" à l’âge de 24 ans, puis se lance dans une carrière journalistique.

Son premier succès, le roman "Thérèse Raquin", lui vaut de nombreuses critiques élogieuses de la presse. Influencé par les études de Balzac, Emile Zola entreprend alors son Œuvre naturaliste "Les Rougon-Macquart". Il mettra 22 ans à l’achever.

C'est le septième roman de la série, "L'assommoir" (publié en 1877), chef d'œuvre du roman noir qui lui confère la notoriété, confirmée durablement après "Germinal" (1885). Il reçoit alors Huysmans, Maupassant, Monet ou Renoir et s’est lié avec Flaubert et Alphonse Daudet qui deviendront ses fidèles des soirées de Médan, sa maison de campagne.

Indigné par la condamnation du capitaine Dreyfus, le 5 janvier 1895, Emile Zola s'engage dans l'affaire Dreyfus en publiant plusieurs articles dont son célèbre "J'accuse" publié dans le journal "L'Aurore" du 13 janvier 1898. Condamné à un an d’emprisonnement et à 3 000 francs d’amende, il doit quitter la France en juillet 1898. À son retour, en 1899, calomnié, destitué de l’ordre de la Légion d’honneur, abandonné par nombre de ses lecteurs, il meurt en 1902, asphyxié dans sa maison par les émanations de gaz carbonique de sa cheminée (la thèse de l’assassinat par obstruction du conduit est encore évoquée).

La foule rendit pourtant hommage, pendant ses obsèques, à celui qui avait osé s’élever et mettre en jeu sa réputation au nom de la morale et de la vérité.

Grâce à Emile Zola, la Cour de Cassation renvoie Dreyfus devant le Conseil de guerre et en 1904, innocenté, ce dernier réintègre l'armée. En 1908, les cendres du génie littéraire seront transférées au Panthéon aux côtés de celles de Victor Hugo.

L'Illustration, qui devient dès 1906, le premier magazine au monde, lui a consacré de nombreux articles et reportages. Retrouvez l'intégralité de ces articles et photographies sur www.lillustration.com