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La plus vivante des encyclopédies universelles


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DARRAS Pierre. Actif : 1942

Collaborateur occasionnel de L’Illustration, Pierre Darras est l’auteur d’un article intitulé "Une exposition de poupées au Musée Cognacq-Jay", illustré de quatre photos couleur (17 janvier 1942).
Dates de naissance et de décès non connues.

DARYL Philippe (GROUSSET Paschal, alias) (07/04/1845-10/04/1909) Actif : 1886-1889

Philippe Daryl est le pseudonyme de Paschal Grousset, alias André Laurie, alias Léopold Virey, alias Tiburce Moray est né à Corte (Corse). Son père était professeur de mathématiques. Il se prépare à entrer à l’Ecole normale supérieure, lorsqu’il opte pour les études de médecine. Il publie alors des articles dans des journaux professionnels comme L’Epoque ou L’Etendard. Son cousin, Adrien Hébrard, le fait entrer au journal Le Temps et donne des articles au Figaro, usant du pseudonyme de Blasius.

A la fin des années 1860, il glisse peu à peu dans l’opposition à l’empire. Ami de Victor Noir et de Henri Rochefort, il est fréquemment contraint de recourir à l’usage de pseudonymes pour avoir choisi le camp de la Commune. Il est délégué aux relations extérieures de la Commune, député socialiste et rédacteur en chef de L’Affranchi, journal des hommes libres (1871). Le fervent Communard échappe de très peu à une exécution sommaire, mais il n’évitera pas une condamnation à la déportation en Nouvelle Calédonie (septembre 1871) d’où il s’évade avec Henry Rochefort en 1874.

Après un périple mouvementé par Sidney, San Francisco, New York et Londres, il parvient à regagner la France. Il collabore avec Jules Verne pour trois de ses ouvrages. Hetzel publie plusieurs de ses livres sous le pseudonyme d’André Laurie. On lui doit notamment Le monde chinois et Le yacht, histoire de la navigation maritime de plaisance(1890). Il rédige également L’Affaire Dreyfus, Le mot de l’énigme et La vie des écoliers dans tous les pays. Il est singulier de voir cet ancien acteur de la Commune publier un ouvrage sur le yachting et collaborer ài [L’Illustration]i dans laquelle il rédige une chronique intitulée "Un peu partout…." publiée à partir de 1886. Elle devient "La vie partout", à partir de 1887. ‎

Philippe Daryl est décédé à Saint-Mandé.

DAUBRAY Cécile Active : 1943

Dans le numéro du 21 janvier 1943, Cécile Daubray présente Océan, une œuvre inédite de Victor Hugo, dont elle est spécialiste. Elle est l’auteure de Victor Hugo et ses correspondants (1947) et de Sur le « William Shakespeare » de Victor Hugo (1937).

Dates de naissance et de décès non connues.

DAUDET Ernest (31/05/1837-21/08/1921) Actif : 1882

Frère aîné d’Alphonse Daudet, Ernest Daudet est né à Nîmes. Romancier, historien et journaliste, il embrasse d'abord une carrière dans le commerce, comme le souhaite sa famille. Attiré par l’écriture, il s’installe à Paris et contribue à divers journaux parisiens et de province. Parallèlement, il entre au sénat comme secrétaire rédacteur. Il collabore à L’Illustration au début des années 1880. Ernest Daudet est l’auteur d’ouvrages sur l’époque révolutionnaire, l’émigration et la Restauration. Il publie une trentaine de romans.


DAYOT Armand (1851-1934) Actif : 1888-1889

Historien et critique d’art, Armand Dayot est né en 1851. Il est inspecteur général des Beaux-Arts. Armand Dayot, dont le nom apparaît dans L’Illustration en 1888 est chargé de la vie artistique. Dans le n° 2358 (9 mai 1888), il signe un article intitulé « La caricature : à propos de l’exposition de l’école des beaux arts ». Il est le fondateur et le directeur de la revue L’art et les artistes publiée par Pierre Laffitte, dans les années 1900-1920. On lui doit aussi une série d’ouvrages sur l’art, parmi lesquels : Les maîtres de la caricature française au XIXème siècle, Les grands musées du monde(2 volumes), Le Second empire d’après les peintres (1912-1913), Grands et petits maîtres hollandais (1912). La notice d’Armand Dayot sur le site de la Bnf compte plusieurs dizaines de titres.

DELAMANCHE François. Actif : 1942-1944

François Delamanche donne régulièrement des articles à L’Illustration sous l’Occupation, quelquefois signés F.D. Ils portent notamment sur le matériel de guerre et les grandes batailles : "La route du nord, principale voie d’approvisionnement de l’URSS" (30 mai 1942), "La route des Indes en danger" (4 juillet 1942), "Le porte-avions" (29 août 1942), "L’artillerie navale moderne" (13 février 1943), "Le désastre de la marine américaine à Pearl Harbour" (27 février 1943), "Les pertes navales dans la guerre" (13 mars 1943), "Caractère de la maîtrise des mers et de la puissance navale en 1943" (20 mai 1943).

Au second semestre de 1943, il ne donne pas moins de huit articles sur des thèmes semblables, depuis "Le camouflage dans la guerre navale", jusqu’à "La guerre navale sur les côtes de l’ouest européen", en passant par "La torpille dans la guerre navale". En 1944, il poursuit avec "Chevaux de Troie modernes" (29 janvier/5 février 1944), "L’attaque des îles Marshall" (26 février/4 mars), "Barrages contre sous marins" (3/10 juin), "L’attaque de l’archipel des Mariannes et des îles Bonin" (15/22 juillet).
Sans s’éloigner de sa spécialité, François Delamanche recherche également des exemples dans l’histoire de l’armée. C’est le cas avec "Le troisième centenaire de Tourville" (21 novembre 1942), « une des plus belles figures dont notre marine peut s’enorgueillir ».

Dates de naissance et de décès non connues.

DELAROZIERE F. Actif : 1943

Collaborateur occasionnel à L’Illustration il publie en 1943 une étude intitulée "L’usine à gaz moderne" (28 août), illustrée par dix aquarelles de Lucien Jonas, dont quatre en couleur.

Dates de naissance et de décès non connues.

DELECRAZ Antoine. Actif : 1943

Antoine Delécraz, collaborateur occasionnel de L’Illustration, est présenté comme « un vétéran de la presse », en tête de l’article intitulé "Et pourquoi pas un secrétariat d’état à la vieillesse ?" (20 février 1943). Il signe également une notice nécrologique sur le général Debeney (20 novembre 1943). Il publie "Paris pendant la mobilisation, note d'un immobilisé, des faits, des gestes, des mots", édité en 1915 par le journal La Suisse, pour lequel il semble avoir travaillé.

Dates de naissance et de décès non connues.

DELFORGE Lucienne. Active : 1942

Pianiste de renom, Lucienne Delforge est proche de l’écrivain Louis-Ferdinand Céline, dont elle est la maîtresse. De retour des Etats-Unis, où elle séjourne durant deux ans, elle donne un récital le 30 mai 1941 à la salle Gaveau. Au programme, elle interprète des partitions de César Frank, de Vincent d’Indy, d’Emmanuel Chabrier, de Roussel et de Francis Poulenc.
Très introduite dans les milieux de la Collaboration, elle écrit dans différents journaux : « Une pianiste comme Lucienne Delforge, collaboratrice de plusieurs périodiques comme La France socialiste, ou Notre combat, n’hésite pas, tout en prônant un retour à une musique « authentiquement française » à consacrer ses confidences à « La Russie sans musicien » ou aux étoiles nouvelles de la « musique allemande régénérée », écrit Pascal Ory (Les collaborateurs, éditions du Seuil,1977). « Comme femme, comme mère, comme artiste, elle sera à l’instar de tous les autres mobilisés pour la campagne de presse déchaînée contre les bombardements alliés ».

Elle la confirme cette inclination pour la Collaboration, en avril 1942, en écrivant : « La collaboration franco- allemande m’apparaît comme une indispensable nécessité. Nous avons trop de pensées, de goûts, de sentiments et d’intérêts communs, pour que la collaboration française, loyale et forte, ne s’établisse pas entre nous. C’est, en tout cas, je veux le croire, le souhait profond des mères françaises. Le cœur, aussi bien que la logique, nous imposent de croire à la collaboration ».
On retrouve aussi sa signature dans d’autres journaux comme La France au travail, Le Fait, Actu et dans un organe ouvertement antisémite comme L’Appel de Pierre Costantini. L’Illustration (22 août 1942) lui confie le soin d’évoquer la mémoire, la vie et l’œuvre d’Albert Roussel (1869-1937), « un des plus authentiques témoins de la beauté que la France ait connus dans la musique ».
A la libération, elle quitte la France en août 1944 et fait partie des réfugiés de Sigmaringen, où elle participe à des émissions de radio. En septembre 1945, elle sera mise à l’index par le Front national des arts. Lucienne Delforge a publié un livre de souvenirs, Témoignage(éditions de l’Elan, 1951), préfacé par Pierre Dupré.

Dates de naissance et de décès non connues.

DELLEY Raymond. Actif : 1893

Raymond Delley est l’auteur d’une série d’articles intitulée "Le socialisme à vol d’oiseau", publié dans les numéros des 10 et 17 août 1893 : « Compris comme il l’est, le socialisme offert à notre admiration, n’est que la négation de la liberté et l’oppression de l’individu. Gardons-nous des novateurs téméraires et des dangereux rêveurs ! », conclut-il.

Dates de naissance et de décès non connues.

DELMAS Lucien. Actif : 1942

Collaborateur occasionnel de L’Illustration il est l’auteur de L’île guerrière : Malte, citadelle anglaise, publié dans le numéro du 25 avril 1942. Il écrit un livre, Au soleil du beylik: scènes et types de la vie tunisienne, ouvrage illustré de dessins à la plume d’Ali Ben Salem, publié en 1932 à Tunis.

Dates de naissance et de décès non connues.

DEPRET Louis (1837-1901) Actif : 1884

Louis Depret est né en 1837. Il collabore au Monde Illustré au début des années 1870. Il est à la fois romancier, avec plusieurs titres publiés après 1860 et poète. Il est l’auteur d’un poème héroï-comique, "La cloche" (1854) et de plusieurs recueils dont Feux follets (1855), Les étapes du cœur : Gretchen (1859). Parmi ses autres ouvrages, on peut citer : Contes accélérés(1865), Si jeunesse pouvait. Nouvelles intimes (1862), Mademoiselle Delyvoix (1880) et Amour du nord et du Midi, roman d’aventure (1866). Louis Depret écrit dans L’Illustration dans les années 1880.

DESPIAU Charles (04/11/1874-30/10/1946) Actif : 1942

Né à Mont-de-Marsan, Charles Despiau s’installe à Paris en 1891, après avoir obtenu une bourse d’études départementale. Il suit les cours de l’École des Arts décoratifs puis des Beaux Arts, dans l’atelier du sculpteur Louis-Ernest Barrias. Très tôt, Despiau donne sa préférence au portrait et il expose ses créations chaque année au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts. En 1907, Auguste Rodin lui demande de travailler à ses côtés. Lorsque la guerre éclate, il est mobilisé et il doit abandonner la taille dans le marbre du Génie du Repos Éternel, que lui avait confié Rodin et qui devait orner le monument commémoratif dédié au peintre Puvis de Chavannes.

A son retour de la guerre, Rodin étant mort en 1917, il refusera de terminer son œuvre. Il fréquente alors la « Bande à Schnegg », un groupe de sculpteurs dont Lucien Schnegg, le frère de Gaston Schnegg est l'élément moteur. On y trouve Antoine Bourdelle, Robert Wlérick, Léon-Ernest Drivier, François Pompon, Louis Dejean, Alfred Jean Halou, Charles Malfray, Auguste de Niederhausern, Elisée Cavaillon, Henry Arnold, Jane Poupelet, Yvonne Serruys.

En 1923, Despiau figure parmi les fondateurs du Salon des Tuileries. Le succès commercial arrive avec Le Réalisateur, plâtre original d’une statue commandée en 1929 par la veuve de l’industriel luxembourgeois de l’acier Emile Mayrisch. Auparavant, la grande exposition organisée à New York à la Galerie Brummer, en 1927, à l'initiative de la galerie parisienne Barbazanges fait de Charles Despiau un sculpteur enfin connu, tant en Europe qu’en Amérique du nord, considéré comme le chef de file des Sculpteurs Indépendants.
À partir de 1932, la rencontre avec Assia Granatouroff, modèle professionnel que nombre d’artistes font régulièrement poser, permet à Despiau de sublimer le corps de la femme. En 1937, Despiau reçoit la commande d’une statue colossale de 6 mètres de hauteur, un Apollon, destinée au parvis du Musée d'art moderne de la Ville de Paris pour l’Exposition universelle. Cette figure, qui ne sera jamais livrée, Despiau y travaille jusqu’à la fin de sa vie. C'est aussi l’une de ses très rares commandes de l’Etat. Cela ne l’empêche pas de siéger au comité de sélection des œuvres pour l’Exposition universelle et même d’exposer 52 de ses sculptures, dans une salle qui lui est réservée au Petit Palais. Si Despiau est peu avare de conseil, répondant aux sollicitations, dispensant ses connaissances, il refuse d’avoir des élèves en raison de son peu de goût pour l’enseignement.

Sous l’Occupation, il participe en novembre 1941, à un « voyage d’études » en Allemagne organisé par Goebbels, responsable de la propagande nazie. Il est accompagné d’une kyrielle de peintres et de sculpteurs français, parmi lesquels figurent Paul Belmondo, Henri Bouchard, Louis Lejeune, Paul Landowski, Roland Oudot, Raymond Legueult, André Dunoyer de Segonzac mais aussi des artistes de l’avant-garde tels Kees, Van Dongen, Maurice de Vlaminck, André Derain et Othon Friesz. Le groupe visite les hauts lieux de la culture allemande ainsi que des ateliers d’artistes. Plusieurs de ces « voyageurs d’outre Rhin » seront mis à l’index, à la Libération.
L’Illustration lui confie le soin d’évoquer l’exposition Arno Breker présentée en mai 1942 au Musée de l’Orangerie. Despiau, ne cache pas son admiration pour le sculpteur préféré de Hitler et prépare une biographie dédiée à l’artiste. Elle est traduite en 17 langues et lors de sa sortie, Arno Breker viendra la dédicacer à la librairie collaborationniste Rive gauche, le 30 mai 1942.

Charles Despiau, souffrant depuis plusieurs mois d’un cancer est décédé à Mont-de-Marsan le 30 octobre 1946. Tombé dans un oubli relatif, c’est seulement à la fin des années 1960 que l’on a redécouvert son œuvre. En 1968, le musée de sa ville natale célèbre sa gloire et celle de son ami Robert Wlérick, avec l’exposition permanente de la collection municipale au musée Despiau-Wlérick. En 1974, le centenaire de sa naissance sera célébré par une exposition au musée Rodin.

DESROSIERS E. Actif : 1890

E. Desrosiers donne des articles à L’Illustration en 1890 ("Les grandes manœuvres en Russie").
Dates de naissance et de décès non connues.

DEVAUX Pierre (1897-1969) Actif : 1940-1943

Collaborateur occasionnel à L’Illustration, Pierre Devaux publie "Un des grands artisans du monde moderne : Nikola Tesla" (6 février 1943) et "Une belle famille d’inventeurs, les Heilmann" (15 mai 1943). On lui doit aussi "Peut-on cultiver le blé dans son jardin ?" (16 octobre 1943).
Il est l’auteur de Histoire de l’électricité, dans la célèbre collection Que sais-je ? (1954) et de nombreux autres titres techniques sur le thème de l’électricité.

DJALLIL Actif : 1887-1890

Djallil, nom qui apparaît au bas de plusieurs articles publiés en 1887 et 1890 est vraisemblablement un pseudonyme. En 1890, il signe des articles aussi divers que "Au camp de Satory", "Constantin Magdanowitch" ou "La dent".

DOLLFUS Charles (31/05/1893-03/07/1981) Actif : 1930-1939

Charles Dollfus, né à Paris, fait ses études au lycée Janson-de-Sailly puis à l’école du Louvre. Il s'intéresse très tôt à l’aéronautique, effectuant sa première ascension en ballon dès 1911 et décrochant son brevet de pilote de ballon deux ans plus tard. Réformé en 1914, il se fait enrôler comme « engagé spécial bénévole » dans la marine où il sert comme moniteur de ballon. En 1918, il obtient son brevet de pilote de dirigeable. En 1919, le capitaine Louis Hirschauer, par ailleurs collaborateur de L’Illustration, chargé de créer le musée de l’air, fait appel à lui pour s’occuper des collections et de la partie historique du Conservatoire des matériels aéronautiques, préfiguration de ce qui deviendra le Musée de l’air. Au départ d’Hirschauer, Dollfus devient responsable du Musée de l’aéronautique à Meudon.

Entre 1936 et 1944, une partie des collections est abritée dans une salle du nouveau ministère de l’Air, à Paris, et Charles Dollfus parviendra à éviter pillages et destructions sous l’Occupation. Sous sa direction, le musée peut enrichir considérablement son fonds, en constituant une collection unique au monde. Passionné par l’histoire de l’aéronautique, Charles Dollfus donne plusieurs articles à L’Illustration qui publie en 1932 son œuvre maîtresse, L’Histoire de l’aéronautique, coécrite avec Henri Bouché. Oeuvre de synthèse, inégalée, elle fait longtemps autorité, par la richesse de sa documentation. Il participe aux autres grandes Histoires publiées par L’Illustration : Histoire de la marine, Histoire de la locomotion terrestre. On lui doit aussi une vingtaine de volumes de L’année aéronautique.

Trois ans avant sa disparition, Charles Dollfus céde au Musée de l’Air sa collection personnelle d’objets aéronautiques, une des plus importantes au monde.

DOURDIN Jacques. Actif : 1942

Collaborateur occasionnel de L’Illustration, Jacques Dourdin dirige l’Office Dourdin, le seul organisme de sondage existant alors en France, sur le modèle de l’Institut Gallup aux Etats-Unis. Il est l’auteur de Comment savoir ce que pensent les gens, l’application en France du système des enquêtes par sondages : « Nous avons demandé à M. Dourdin de bien vouloir nous donner un aperçu de ses méthodes et un exemple de l’application de celles-ci. On va donc voir comment travaille l’Office Dourdin, au double point de vue économique et social ». C’est probablement l’un des tout premiers articles sur ce thème publié à destination du grand public. Il est accompagné d’une infographie sur les résultats d’un sondage portant sur les conditions d’existence des assurés sociaux de la région parisienne.

Jacques Dourdin réalise la même année, une étude pour le compte du Commissariat général à l'Education Générale et aux Sports du gouvernement de Vichy. Elle est basée sur le dépouillement d’un questionnaire auprès de 3530 Parisiens (élèves, étudiants, adultes, enseignants d'Education physique et sportive, médecins, chefs d'entreprise et dirigeants sportifs). On y apprend que les taux de pratique sportive varient entre 12% et 18% pour les populations adultes et entre 70% et 72% pour les jeunes, selon leur âge. Cette enquête permet d'évaluer la politique sportive mise en place par le premier Commissariat. Il en ressort que la connaissance des Parisiens sur les objectifs de la « renaissance physique et morale de la jeunesse française » énoncés par le Maréchal Pétain et des actions réalisées par Jean Borotra est faible : 79% des adultes ignorent les efforts faits par le Gouvernement pour développer l'éducation physique. Des ses travaux, Jacques Dourdin tire deux ouvrages : Comment vivent vos salariés, étude de la situation matérielle des assurés sociaux de la région parisienne (1944) et Quarante millions de clients attendent vos marchandises : inventaire systématique des besoins du public français pour l'après-guerre. Tome 1 : Région parisienne (1945).

Dates de naissance et de décès non connues.

DUBARD Pierre Actif : 1942-1943

Pierre Dubard est un collaborateur occasionnel de L’Illustration dans laquelle il publie en 1943 une étude sur "L’extension de Paris par l’organisation rationnelle des transports". Déjà en 1942, il signe un article "Cinq cents thoniers ont pris la mer pour nous ravitailler" (1er août). Sous l’Occupation, il est journaliste à Aujourd’hui, et il contribue à l’édition, revue en 1959, de L’Histoire de la marine, publiée par les éditions de L’Illustration.

Dates de naissance et de décès non connues.

DUBOIS Félix (1862-1945) Actif : 1890-1896

Félix Dubois consacre une partie de sa vie à la découverte de l’Afrique noire. Envoyé spécial du Figaro, Félix Dubois, parti de Dakar, parcourt en 1896 le Mali: en train jusqu'à la fin de la ligne (peu après Kayes) puis à pied et à cheval jusqu'à Bamako et de Koulikoro à Tombouctou en pinasse. Il décrit Bamako, Ségou mais surtout très longuement Djenné et Tombouctou, s'attachant aux activités économiques et culturelles, recueillant des manuscrits et rapportant une iconographie irremplaçable (dont des photos du fort de Ségou, un plan et une reconstitution de l'ancienne mosquée de Djenné déjà disparue et pas encore reconstruite). Tombouctou la mystérieuse, donne lieu dans L’Illustration à une importante série d’articles, abondamment illustrés, dont la publication est déclinée sur plusieurs numéros consécutifs, au deuxième semestre de 1896. Le tout est suivi d'un livre, publié en 1897 par Flammarion. C’est un témoignage fondamental sur le Mali aux premières heures de la colonisation.

Félix Dubois reprend (à partir du Nord) ce périple 15 ans plus tard et se livre à une évaluation des changements intervenus. D’autres ouvrages suivent sur le thème de l’Afrique (Notre beau Niger). Quelques années plus tôt, il publie en 1890 des articles sur "La grève des ouvriers tullistes de Calais" et sur Jean Orth.

DUHOURCAU François (25/02/1883-03/03/1951) Actif : 1942

François Duhourcau, né à Bayonne est élève à Saint-Cyr, avant de devenir romancier, essayiste et historien. Il est lauréat du Grand Prix du roman de l'Académie française en 1925 pour L’enfant de la victoire. Il est l’auteur de nombreux romans et essais, parmi lesquels : Juvenilia, (1912), La Révolte des morts (1920), Un homme à la mer, préfacé par de Maurice Barrès (1921), La Rose de Jéricho (1924), La Demi-Morte (1925), Grappes de Jurançon et d'Irouléguy (1927) et La Voix intérieure de Maurice Barrès, d'après ses cahiers (1929). Il rédige des biographies : La Mère de Napoléon, Laetitia Bonaparte (1933), Une sainte de la Légende dorée : Sainte Bernadette de Lourdes, (1933), Le Saint des temps de misère : François d'Assise (1936), Bonaparte peint par lui-même (1937) Jeanne d'Arc, ou le Miracle français (1939), Henri IV, libérateur et restaurateur de la France (1941) et Jésus-Christ (1946). Sous l’Occupation, il collabore à L’Illustration. En 1942, il publie un article sur "Les Petits chevaux landais des Barthes de l’Adour", illustré par cinq dessins de Léon Fauret.

DUQUESNEL Félix (02/07/1837-28/04/1915) Actif : 1899

Félix Duquesnel, journaliste, auteur de romans et directeur de théâtre est né à Paris. Il collabore à L’Illustration dans les années 1890. On retrouve sa signature dans Je sais tout, la revue de Pierre Laffitte. Il est l’auteur de Contes des dix mille et deux nuits, de La bande des habits noirs (1913) et de Souvenirs littéraires (1921), dans lesquels il évoque ‎George Sand, Alexandre Dumas, et des « Figures intimes »: Augier, Sainte-Beuve, Jules Sandeau, Adolphe d'Ennery, Xavier de Montépin. De 1884 à 1893, il est directeur du théâtre de la Porte Saint-Martin.

Jean Paul Perrin