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La plus vivante des encyclopédies universelles


Les jeunes années de L'Illustration (1843 - 1860)

Face à des journaux peu attractifs, tant par leur présentation que par leur contenu, la création de L'Illustration constitue une véritable innovation dans l'histoire de la presse.


Création de L'Illustration en 1843

Le premier numéro de L'Illustration
Le premier numéro de L'Illustration
La presse, libre depuis 1830 en France, bénéficie des progrès de l'instruction mais se heurte à la grande indifférence des lecteurs à cause d'une information peu captivante. Les contenus ne sont pas structurés, des blocs de textes se succèdent sur les pages des journaux et l'image est peu présente.

Messieurs Edouard Charton, Jean-Baptiste-Alexandre Paulin, Adolphe Joanne et Jacques-Julien Dubochet décident de revigorer cette presse morose pour créer ce qui n'existe pas encore en France : un magazine d'actualité illustré.

Les débuts de L'Illustration sont laborieux. Cependant, d'année en année, en élargissant le domaine de sa documentation, les fondateurs améliorent la qualité du journal qui devient progressivement le reflet de la vie quotidienne du XIXe siècle.

Le siège social de L'Illustration, est situé dans un premier temps rue de Seine. Il est transféré en 1844, rue de Richelieu pendant pendant trente-six ans.

Une ouverture internationale

La plume talentueuse de Jean-Baptiste-Alexandre Paulin se distingue si rapidement que l'ancien directeur du National se détache du quatuor pour prendre une place prépondérante et assumer la direction de L'Illustration. Grâce à son dynamisme, le magazine aborde les sujets les plus divers et se propage aux quatre coins du monde.

Se basant sur le modèle anglais, Paulin souhaite faire de L'Illustration une revue internationale en ayant recours à la lecture de la presse étrangère et à des correspondants dans les pays étrangers qui expédient croquis, dessins et articles. A sa mort en 1859, son fils, Victor Paulin lui succède. Celui-ci vend la majorité de ses actions à un manufacturier d'Amsterdam qui confia la direction de la revue à Jean-Auguste Marc.