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La plus vivante des encyclopédies universelles


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PANNEMAKER Stéphane (1847-1930) Actif : 1874-1887

Dessinateur et graveur, Stéphane Pannemaker est entré en 1874 à L’Illustration, alors dirigée par Auguste Marc : « Ses reproductions pouvaient être considérées comme des types parfaits du genre », peut-on lire dans sa notice nécrologique (L’Illustration n° 4542 – 22 mars 1930). Il avait par ailleurs collaboré au Magasin pittoresque. Comme tant d’autres, Pannemaker fut victime de l’évolution des techniques, « lorsque la gravure mécanique vint se substituer à l’art du graveur. Il connut la défaveur qui atteignit tous ses confrères. Lorsque, ces dernières années, la taille du bois fut remise en honneur, il était trop âgé et trop attaché à la tradition pour se soumettre aux méthodes nouvelles ». Tombé quelque peu dans l’oubli, il termina sa carrière comme professeur à l’école des Beaux arts et à l’école Estienne, après avoir reçu la Légion d’honneur.
Esmeralda dansant sur la place de Grève, gravure de Pannemaker, 1831.
Esmeralda dansant sur la place de Grève, gravure de Pannemaker, 1831.

PAPE William Actif : 1892-1894

William Pape, qualifié souvent de « Correspondant de L’Illustration à Berlin », a donné des dessins à L’Illustration dans les années 1892-1894, parmi lesquels "Les troubles de Berlin, l’empereur traversant les groupes de manifestants" (5 mars 1892) et "Le 78ème anniversaire du prince de Bismarck" (8 avril 1893), "Les élections en Allemagne" (1er juillet 1893).

Dates de naissance et de décès non connues.

PAUQUET Hippolyte Louis Emile (né en 1797) Actif vers 1875

Hippolyte Louis Emile Pauquet, a reçu une première formation auprès de son père qui était lui-même graveur et vignettiste. Après un passage par les Beaux-Arts, il a travaillé avec son frère Polidore, à la gravure sur bois. Tous les deux ont exposé aux Salons de 1821 à 1849. Si leur principale collaboration a concerné l’illustration d’œuvres littéraires, Hippolyte Pauquet a aussi travaillé pour The illustrated London News et, en France, pour Le Magasin pittoresque et L’Illustration.

Date de décès non connue.

PELLICER José-Luis (12/05/1842-15/06/1901)

Originaire de Barcelone, José-Luis Pellicer a d’abord été formé par Marti y Alsina, comme le sera quelques décennies plus tard José Simont, autre grand dessinateur espagnol qui entretiendra une longue collaboration avec L’Illustration. En tant que peintre, il expose à Madrid et à Barcelone, dans les années 1870 et collabore à plusieurs hebdomadaires illustrés, comme La Vanguardia, La Renaixença, La Campana de Gracia en Espagne, Graphic en Angleterre et L’Illustration en France. Il réalise des reportages notamment lors du conflit russo-turc. Pellicer a été par ailleurs directeur des éditions Montaner et Simon, contribuant à l’illustration de leur Bibliothèque Universelle, dans laquelle figurait Don Qichotte. En 1888, il a été un des organisateurs de l’exposition universelle de 1888 et conservateur du musée des estampes. Il est décédé à Barcelone.

PENNE Olivier de (11/01/1831-18/04/1897)

Olivier de Penne, né à Paris, a été formé par Léon Cogniet et Charles Jacquard. Ses talents de peintre lui valent le 2e grand prix de Rome en 1857. Il a essentiellement collaboré à L’Illustration. Il est décédé près de Fontainebleau.

PHILIPPOTEAUX Paul Dominique. Actif : 1892-1897

Fils du peintre Henri Philippoteaux (1815-1884), Paul Philippoteaux a illustré divers romans publiés par Hetzel, l’éditeur de Jules Verne et il a collaboré épisodiquement à L’Illustration dans les années 1892-1897. Le 30 avril 1892, il donne un dessin en double page sur "Le nouveau vice-roi d’Egypte", lecture du firman d’investiture. L’année suivante, il est encore en Egypte où il dessine "L’escadre française en Egypte" (20 mai 1893).

Dates de naissance et de décès non connues.

PILLE Henri (04/01/1844-04/03/1897) Actif : 1891

Né à Essonne, Henri Pille est un peintre et dessinateur qui a exposé ses premiers tableaux au Salon de 1864. Spécialiste des portraits et des scènes historiques, il a aussi goûté aux dessins humoristiques. Il a collaboré à différents journaux français, comme Le petit français illustré, Le Courrier français ou La Vie Parisienne. Envoyé spécial de L’Illustration en Suisse, Henri Pille a donné à l’hebdomadaire des « dessins d’après nature » publiés dans le numéro du 8 août 1891. Ils portent sur "Les fêtes de Schwytz", à l’occasion du 6e centenaire de la confédération suisse. Henri Pille a également illustré des romans et des contes.

PIOTROWSKI. Actif : 1885-1886

A la fois reporter et dessinateur, Piotrowski est envoyé par L’Illustration dans les Balkans pour y couvrir le conflit entre Serbes et Bulgares. Dans le numéro du 12 décembre 1885, parmi les dessins de la guerre qu’il a réalisés, on en trouve un représentant les correspondants de journaux attendant le combat dans une bergerie bulgare. Il s’y est représenté lui-même, au côté du correspondant du Temps, de la Neue Freie Presse, de l’agence Havas et du Berliner Tageblatt : « Prévenus qu’il se passerait quelque chose dans l’après-midi, quelques correspondants de journaux, parmi lesquels notre collaborateur M. Piotrowski, avaient choisi comme observatoire les hauteurs situées à gauche de la route de Tsaribrod à Nisch, et dont la position centrale permettait d’embrasser une vue très étendue sur les positions des deux armées », lit-on dans L’Illustration. D’autres dessins suivront dans les numéros du 19 décembre 1885, du 9 janvier 1886, avec la publication de ses feuillets d’album.

Dates de naissance et de décès non connues.

POITEVIN Pierre-Jean (02/07/1889-1933)

Pierre-Jean Poitevin est né à Châtellerault. Il a à peine vingt ans lorsqu’il participe à sa première exposition au Salon des indépendants. Parmi ses maîtres parisiens, figure Marcel Baschet. Durant la Première Guerre mondiale, il réalise de nombreux dessins, reflets vivants de la vie dans les tranchées. Comme d’autres poilus, dont Galtier-Boissière avec son Crapouillot, il fondera un véritable journal des tranchées, Le Rigolboche. Après 1919, il illustre des ouvrages comme ceux de Georges Courteline, de Léon Daudet ou de Léo Larguier. Sociétaire du salon des artistes français où il expose régulièrement, il a également enseigné le dessin à l’école ABC et il a publié des articles dans la revue éponyme. L’Illustration a fait appel à lui, tout comme les Annales ou Le Petit Parisien.

Pierre-Jean Poitevin est décédé à Bucarest, alors qu’il était attaché culturel à l’ambassade de France.

POLLACCHI Paul, Commandant (23/08/1862-27/08/1937) Directeur des services cartographiques. Actif : vers1910-1914 et 1919-1937

Paul Pollacchi, né à Cervione, en Corse, avait participé en tant que jeune officier aux levers effectués pour l’établissement de la carte de l’Algérie. Au terme de cette mission de trois ans, il avait rejoint le service géographique de l’armée, aux postes de directeur du département de la gravure puis de directeur de la cartographie étrangère. Au moment de sa retraite, peu avant 1914, il est entré à L’Illustration. Il y restera peu de temps, la mobilisation générale le rappelant au Service géographique de l’armée, en charge de la direction de la cartographie étrangère. A la fin du conflit, il réintègre L’Illustration, avec la fonction de chef des services de la cartographie, tout en rédigeant des ouvrages techniques sur la question, notamment sur la lecture des cartes étrangères de tous les pays (Lecture des cartes anglaises et des États-Unis, indications linguistiques, géographiques et topographiques). Outre l’Atlas de la France, son œuvre maîtresse est la réalisation de l’Atlas colonial, « œuvre considérable qui lui avait demandé plusieurs années d’études et qui avait été honoré du prix de géographie de l’académie des sciences, de la médaille d’or de la Société de Géographie et de la médaille d’or de la Ligue maritime et coloniale ». Le commandant Paul Pollachi était officier de la légion d’honneur.

POUZARGUES Lucien-Paul (29/09/1878-15/02/1957) Actif : 1920 – 1937

Dessinateur et peintre, Lucien Pouzargues est né à Courbevoie. Il a été formé par les peintres Léon Bonnat et Luc-Olivier Merson. Il a été sociétaire des Artistes français dès 1900 et médaillé d’or en 1920. Sa signature apparaît au fil des numéros de L’Illustration, de 1920 à 1937, notamment dans la Petite Illustration. Il illustre ainsi Madame Orpha ou la sérénade de mai (1933).

POYET L. Actif 1884-1929

Le nom de Poyet apparaît régulièrement au bas des dessins publiés dans L’Illustration, à partir des années 1880. Ils illustrent des articles tels que « Le bureau central télégraphique » (29 septembre 1888), "La course des chevaux dans la revue des Variétés" (14 mars 1891), "Les trains électriques" (21 janvier 1893).

Jean Paul Perrin